L'Après : une nouvelle Alliance pour la République Écologique et Sociale

Les 20 et 21 juin dernier à Paris, L'Après : l'Alliance Pour une République Écologique et Sociale, tenait son congrès constitutif. Parmi les figures fondatrices de L'Après, on retrouve notamment Clémentine Autain, Alexis Corbière, Hendrik Davi, Raquel Garrido, Pascale Martin, Danielle Simonnet et Gérard Filoche, qui ont contribué à la création de cette nouvelle alliance en soutien du Nouveau Front Populaire

Un Mouvement Rassembleur et Radical

L'Après se positionne comme un mouvement à la fois rassembleur et radical.

Rassembleur, il a d'ores et déjà intégré des structures militantes reconnues pour leur dynamisme et leur capacité à animer le débat d'idées. La Gauche Démocratique et Sociale (GDS) a ainsi fusionné avec L'Après et la construction d'une organisation commune avec Ensemble! a eu lieu, créant une base solide pour l'action future.

Cette dynamique d'union se poursuivra avec les universités d'été organisées les 30 et 31 août à Châteaudun. Ces dernières se tiendront en collaboration avec Picardie Debout (le mouvement de François Ruffin) et Génération.s (fondé par Benoît Hamon), témoignant d'une volonté d'élargir le spectre des forces progressistes.

En prévision de ces universités d'été, les dirigeants de L'Après se réuniront dès le 2 juillet. Ils échangeront notamment avec Lucie Castets, l'ancienne candidate du Nouveau Front Populaire à Matignon, et Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, pour affiner la stratégie d'une candidature commune pour 2017.

Radical, non pas dans le sens d'un extrémisme sectaire ou violent, mais dans celui d'une détermination sans faille à s'attaquer aux racines profondes des problèmes qui gangrènent notre société. Il est temps de rompre résolument avec les fausses solutions, les compromis boiteux et les reculs permanents face à la voracité d'un capitalisme débridé, à la crise écologique qui nous menace et une extrême droite aux portes du pouvoir.

L'écologie et le social : Les deux piliers indissociables

Le nom même de l'Alliance est un programme : « République Écologique et Sociale » car il est désormais évident que la crise environnementale et la crise sociale sont les deux faces indissociables d'une même pièce.

On ne peut pas parler de justice sociale sans parler de justice climatique. On ne peut pas prétendre protéger la planète sans s'attaquer aux inégalités qui poussent des millions de personnes à la précarité et à la désespérance.

Ce congrès a permis de poser les bases solides d'un projet ambitieux, capable de répondre aux urgences de notre temps. Il a été question de propositions concrètes et argumentées, puisées notamment dans l'héritage du programme du Nouveau Front Populaire : une planification écologique audacieuse, la relocalisation de l'économie, des services publics massivement renforcés, une justice fiscale équitable, et une démocratie réelle qui redonne le pouvoir aux citoyens avec une 6^e République...

Des voix fortes pour une convergence nécessaire

Parmi les voix qui ont résonné avec force et conviction lors de ce congrès, certaines figures ont exprimé avec acuité la pertinence et la nécessité de cette nouvelle Alliance.

Clémentine Autain, a souligné l'impératif absolu de l'unité : « L'heure n'est plus aux chapelles, mais à la construction d'un front commun face aux défis colossaux qui nous attendent. L'Après est la démonstration que cette unité est non seulement possible, mais indispensable pour porter une alternative crédible. » Ses mots résonnent comme un appel puissant à dépasser les clivages stériles pour faire face à l'urgence d'une transformation sociale et écologique globale.

Alexis Corbière, a insisté sur la nature profondément politique du mouvement : « Ce congrès a posé les jalons d'un projet politique clair, qui ne se contente pas de dénoncer, mais qui propose des solutions concrètes et audacieuses pour une République plus juste et plus respectueuse de son environnement. C'est le début d'une aventure qui vise à rendre le pouvoir au peuple. » Un rappel salutaire que L'Après ne se contentera pas d'être un simple espace de débat, mais bien un acteur de la conquête du pouvoir pour le mettre au service du bien commun. Il a d'ailleurs rappelé l'essentiel : « La gauche, programmatiquement, n’a jamais été aussi proche. On est tous d’accord pour abroger la réforme des retraites, pour mettre un terme à la Ve République, pour mettre en place la taxe Zucman… »

Quant à Gérard Filoche, militant infatigable pour les droits des travailleurs, il a mis en lumière la dimension sociale indissociable de l'écologie : « On ne peut pas parler d'écologie sans s'attaquer à la précarité et aux inégalités. La République sociale est la condition sine qua non de la République écologique. Ce congrès a su articuler ces deux impératifs pour bâtir un projet de société complet et cohérent. » Ses propos rappellent avec force que la lutte pour un monde vivable est intrinsèquement liée à la lutte pour la justice sociale. Pas de planète saine dans une société malade, et pas de justice environnementale sans justice sociale.

L'urgence d'une mobilisation citoyenne et populaire

L'Après se veut bien plus qu'une simple structure politique. Elle aspire à être un outil au service d'une transformation profonde, un levier puissant pour la mobilisation citoyenne et populaire. Car c'est du terrain, des quartiers, des territoires, des lieux de travail et de vie, que viendra le véritable changement. C'est par l'engagement de chacun, par la convergence des luttes, que nous pourrons arracher cette République écologique et sociale qui nous souhaitons.

Le rassemblement est d’autant plus à portée de main qu’il y a deux ans déjà, les partis qui ont construit le Nouveau Front Populaire se sont mis d’accord sur un programme commun. Cette convergence programmatique est une force immense, un socle solide pour l'action à venir.

Le congrès constitutif de L'Après nous a donné des raisons impérieuses de croire qu'une autre voie est non seulement souhaitable, mais pleinement réalisable. Il est désormais de notre responsabilité collective, à nous, militants, de porter cette flamme, de la faire grandir, de la faire rayonner jusqu'à ce qu'elle éclaire l'ensemble de notre société. Le temps n'est plus à l'attente passive, mais à l'action déterminée.

L'Après, c'est maintenant.

Arnaud MOUILLARD - http://arnaudmouillard.fr