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À Châteaudun, la gauche unie a marqué sa rentrée politique devant environ 2 500 personnes selon les organisateurs avec plusieurs figures de la gauche, issues de mouvements comme Génération.s, l'APRES et Debout !, rassemblés pour créer un "Rassemblement pour gagner" face aux défis actuels.
Un appel à l'unité du Nouveau Front Populaire
Alexis Corbières a salué la mobilisation et appelé à la consolidation du Nouveau Front Populaire (NFP), qui a réuni 9,5 millions d'électeurs. Il a rappelé que l'unité est la seule voie pour empêcher une victoire de l'extrême droite.
Ironisant sur la proposition de dialogue fiscal d'Emmanuel Macron, il a lancé un "Chiche !" et a affirmé la volonté du NFP de débattre avec un programme clair : "Que les plus puissants paient pour la majorité des Français." Il a aussi appelé à la mobilisation les 10 et 18 septembre, soulignant que la division du camp de gauche ne fait que renforcer le pouvoir de manœuvre de Macron.
François Ruffin a critiqué le "plan Bayrou" comme étant une simple continuité de la politique de Macron. Il a posé la question centrale : "Qui doit payer ?". Ruffin a dénoncé l'idée que le fardeau pèse sur les salariés et les retraités, arguant que ce sont les baisses d'impôts pour les plus riches qui ont creusé la dette de l'État. Il a insisté sur la nécessité de "mettre les egos de côté" et a lancé un message clair : "Notre grande affaire (...) ce n'est pas de faire détester la police, ce n'est pas de faire détester le PS, c'est de nous faire aimer."
Clémentine Autain a livré un appel fort à l'unité, déclarant : "Si cela ne tenait qu'à moi, nous devrions être dans le même parti." Elle a dénoncé l'inaction face à l'hôpital "saigné", la désindustrialisation et l'inaction climatique, et a conclu en qualifiant "ceux qui pensent pouvoir gagner tout seuls" d'"agents de la défaite".
Un horizon commun et des appels à l'action locale
Benoît Hamon a mis en avant que "l'unité n'est pas une simple tactique, c'est notre seule chance de victoire." Il a appelé à l'audace de se retrouver pour redonner espoir.
D'autres personnalités ont souligné l'importance de l'unité et de l'ancrage local comme Lucie Castets qui a salué le meeting comme le "temple des unionistes" et a appelé à "reconquérir les 100 circonscriptions" qui manquent à la gauche pour obtenir une majorité absolue.
Agnès Bourgeais, maire de Rezé, a rappelé qu'il ne faut pas avoir "honte d'être de gauche" et que le NFP a créé un "immense espoir". Elle a insisté sur le fait qu'"il n'y a pas de victoire nationale sans victoire locale".
Le message final a été clair et partagé par tous les intervenants : "Séparés, nous ne pouvons rien ; ensemble, nous pouvons tout." Les participants ont prévenu qu'il faudra rester sur la base du programme du Nouveau Front Populaire, excluant tout aménagement à la marge de la politique d'Emmanuel Macron.
Arnaud MOUILLARD - http://arnaudmouillard.fr
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