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Billet de blog 27 juin 2015

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François Pinault Q.I.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Pour continuer dans l'exploration de la provocation sans effet, nouveau conformisme de l'art officiel néolibéral, je vous propose de nous arrêter un instant sur le L.H.O.O.Q. de Duchamp, célèbre gribouillis potache de Marcel Duchamp (1919). Ah, qu'il est bon d'avoir ainsi des repères solides, des certitudes même, sur le soi-disant bon goût fossilisé des réactionnaires d'autrefois. Gare à qui trouverait aujourd'hui cette oeuvre bâclée complètement stupide, elle-même fossilisée dans les préjugés de la comtemporanéité. Non, le contemporain est éternel, il ne se fixe aucune finitude, il s'ouvre sur l'éternité comme une "fin de l'histoire" picturale car il a enfin intégré la provocation comme la valeur en soi.

Et penser que cela a fini par produire un océan d'oeuvres "caca-boudin-kitsch" infantilisantes, n'exprimant plus rien d'autre que l'exigence narcissique de péter plus fort  et plus malodorant que son voisin, est sans doute considéré par beaucoup comme un signe caractèristique d'arriération mentale. La disparition du "sérieux", du "grave" ou du "gracieux" doit au contraire être accueilli comme une libération : finies les vieilles superstitions, les croyances en une spritualité humaine essentielle, en un ailleurs qui s'est toujours révélé être une illusion malfaisante aboutissant à des catastrophes terrifiantes.

Là, tout est désordre et marché
Luxe, coke et volupté

L'Histoire, pourtant, continue. Peu lui importe de retrouver à chaque époque les mêmes dominants avec la même prétention d'être là pour mille ans (par trop grande modestie, sans doute). Aux Etats-Unis, l'art contemporain s'appelle "post-modernism", ce qui est déjà un signe de lucidité historique, même si le terme peut sembler prétentieux pour désigner une période dont les célébrités artistiques actuelles seront bien plus les symboles de la décadence de l'art moderne que les représentants du début d'une autre ère.

Il se pourrait même que l'Histoire rebaptise tout cela "art puéril".

Et, pour rester dans la tendance, je vous soumets cette photo inspirée de LHOOQ

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