Notre
vieux pays a pris l’habitude depuis 1880 de faire défiler sur les Champs-Élysées en ce jour de Fête nationale toutes les composantes de ses armées. Cette année exceptionnelle est l’occasion de déroger à cette célébration d’un autre siècle et de mettre en avant tous ceux dont la crise du Coronavirus a permis de mettre en évidence le rôle essentiel à la survie d’une nation.
Je propose de faire défiler ce 14 juillet 2020, en prenant l’augure que nous soyons suffisamment sorti de cette crise pour nous permettre une telle cérémonie, tous les sans grade qui font un pays : les professions médicales en tête (médecins, infirmières et les autres kamikazes de l’ombre des hôpitaux), et tout de suite derrière les camionneurs, les tâcherons des plate-formes logistiques, les employés des supermarchés avec les caissières au premier rang, les pompiers et leur camions, les éboueurs et leurs bennes à ordures, les conducteurs de transports en commun (faire défiler un bus, ça ira, un TGV, plus délicat), les postiers (avec camionnettes et scooters), les cultivateurs et les ouvriers de l’agroalimentaire. J’en oublie certainement !
On pourrait y associer les commerçants du quotidien qui nous permettent de manger frais et bon, les fonctionnaires municipaux qui ont risqué leur santé pour un premier tour surréaliste, les policiers et gendarmes qui contrôlent avec gilet pare-balle mais sans masque, et aussi les croque-morts abonnés aux heures sup’…
Cela aurait de la gueule, non ? Pas de kaki cette fois sauf celui du service de santé des armées qui fait ce qu’il peut avec ses faibles moyens.