Artistes et publics contre génocide

Abonné·e de Mediapart

1 Billets

0 Édition

Billet de blog 16 septembre 2025

Artistes et publics contre génocide

Abonné·e de Mediapart

Appel au boycott culturel contre le génocide du peuple palestinien

Artistes et publics appellent à une pratique cadrée du boycott culturel pour lutter contre l'impunité d'Israël dans le génocide en cours du peuple palestinien.

Artistes et publics contre génocide

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Ce mardi 16 septembre, le Théâtre des Champs Élysées accueille un concert du Münchner Philharmoniker sous la direction de Lahav Shani.

Nous appelons les artistes, travailleuses et travailleurs de la culture à reconnaître la validité de la décision prise par la direction du Gent Festival van Vlaanderen d’annuler ce même concert et de rejoindre la campagne de boycott culturel contre le génocide du peuple palestinien.

Le communiqué du Gent Festival van Vlaanderen est clair : « À la lumière de son rôle en tant que chef principal de l’Orchestre philharmonique d’Israël, nous ne sommes pas en mesure de fournir une clarté suffisante quant à son attitude vis-à-vis du régime génocidaire de Tel-Aviv (…) Compte tenu de l’inhumanité de la situation actuelle, qui suscite également des réactions émotionnelles au sein de notre propre société, nous estimons qu’il est indésirable de laisser ce concert avoir lieu. Nous avons choisi de préserver la sérénité de notre festival et de protéger l’expérience musicale de nos visiteurs et de nos musiciens. »

Malgré la clarté des propos du Festival, une pétition lancée le 10 septembre dernier l’appelle à revenir sur sa décision en prétextant que cette annulation ne serait motivée que par la nationalité de Lahav Shani. Nous alertons sur les écueils de cette pétition qui a reçu à ce jour près de 15 000 signatures et qui entretient l’idée selon laquelle toute forme de boycott de personnalités et d’institutions culturelles et académiques israéliennes serait antisémite.

Si Lahav Shani en sa qualité de directeur musical de l’IPO avait été français, chrétien, musulman, ou encore bouddhiste, notre appel au boycott aurait été le même.

Si un.e artiste ne peut être boycotté.e pour sa nationalité il ou elle peut l’être pour ses propos publics de soutien à une politique condamnable par les instances internationales. Faut-il rappeler l’éviction évidente de Valery Gergiev de la direction du Münchner Philharmoniker et des orchestres où il était invité pour avoir soutenu publiquement la politique de Vladimir Poutine contre l’Ukraine ?

Quelques semaines après l’attaque du Hamas le 7 octobre et dans la foulée de la réponse militaire israélienne “Épée de fer”, Lahav Shani, lors d’un concert “Israel Salute” en solidarité aux otages, a appelé à l’unité de la société israélienne derrière son armée (Tsahal) exprimant publiquement son soutien aux “soldats volontaires et simples citoyens, voisins et connaissances”. Il complète son discours : « La solidarité de toute la société israélienne est un rayon de lumière en ces temps sombres. L’ingéniosité, l’esprit de coopération et l’engouement des engagés volontaires nous inspirent et nous donnent de l’espoir. La solidarité est la source de notre force… Je nous souhaite à toutes et à tous des jours meilleurs. »

Cette peinture de “l’armée la plus morale du monde”, de son ingéniosité et de la ferveur qu’elle susciterait masque deux choses : les nombreuses critiques en Israël même du fonctionnement et des agissements de sa dite armée de “défense” (Israel Defense Forces = Israel Occupation Forces) ; les crimes de guerre pour lesquels cette armée est condamnée par les instances internationales depuis l’opération “Épée de fer” et ceux remontant avant le 7 octobre. Depuis le 7 octobre 2023, la Cour pénale internationale et la Cour de justice internationale ont émis nombre de mandats contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et ses états majors pour les crimes de guerre commis par les soldats de Tsahal à Gaza.

Malgré ces condamnations, Lahav Shani n’a pas changé son discours et son refus de répondre aux demandes de clarification du festival de Gand révèle sa posture institutionnelle complice. Alors non, nous ne condamnons pas Lahav Shani pour sa nationalité mais bien sur ses prises de positions et sa participation à la stratégie politico-culturelle qui vise à dévier l’attention de l’opinion publique des actes génocidaires commis par l’État d'Israël depuis bientôt deux ans

Nous dénonçons par-là même le deux poids deux mesures que pratiquent les institutions qui accueillent aujourd’hui cette tournée du Münchner Philharmoniker. Monsieur le directeur du Théâtre des Champs-Elysées, quelle aurait été votre décision si Valery Gergiev avait dirigé le concert du mardi 16 septembre dernier ?

Nous dénonçons également les institutions musicales européennes qui aujourd’hui condamnent la décision institutionnelle du Festival de Gand en argumentant, comme le Centre européen de la musique, que la musique est un art décorrélé des affaires politiques et qu’elle “ne saurait être utilisée comme un champ de bataille, ni comme une arme de la “cancel culture”” sous prétexte d’être ce “langage universel qui transcende les frontières et qui relie les êtres au-delà des langues et des appartenances”. Cette posture universaliste fait fi de l’instrumentalisation politique par les régimes autoritaires ou par les institutions qui s’en rendent complices en bout de chaîne. En l’affaire, le partenariat du Münchner Philharmoniker avec Lahav Shani et l’IPO est un cas d’école.

Le Müncher Philharmoniker entretient une histoire de longue date avec l’IPO passant par des partenariats symboliques comme la nomination de Zubin Mehta au titre d’« Ehrendirigent » (chef d’orchestre d’honneur) ou encore des coproductions comme la double commande passée au compositeur Michael Seltenreich pour The Prisoner’s Dilemma. Cette collaboration entre les deux institutions est amenée à perdurer car Lahav Shani prendra la place laissée vacante par Valery Gergiev dès 2026 en gardant ses fonctions à l’IPO.

Le 8 mai dernier, les deux orchestres se sont retrouvés sous la direction de Lahav Shani pour un concert commun prônant la réconciliation à l’occasion des 80 ans de la fin de la Seconde guerre mondiale. Trois jours plus tôt, le 5 mai 2025, le cabinet de sécurité israélien avait approuvé une extension des opérations militaires visant à l’occupation complète de la bande Gaza. Le Premier Ministre israélien, Benjamin Netanyahu, assurait alors officiellement "promouvoir le plan Trump visant au départ volontaire des habitants de Gaza » dans le but d’en faire une « Riviera du Moyen-Orient ». Avec ce concert du 8 mai 2025, l’IPO participe à une stratégie politico-culturelle de l’État d’Israël qui instrumentalise la célébration des 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale, et avec elle le souvenir des victimes de la Shoah, pour camoufler la phase finale du génocide qu’il entreprend sur le peuple palestinien et en prévenir toute critique qui seraient alors taxées d’antisémite.

Accuser le gouvernement israélien de « génocidaire » ne peut-être instrumentalisé pour qualifier d’antisémites celles et ceux qui emploient ce terme. Alors que la Cour internationale de Justice parle de « risque probable de génocide » en janvier 2024, l’entreprise israélienne qui fait suite à l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a été qualifiée de génocide par la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) dès décembre 2023, par l’organisation israélienne B’Tselem, par l'International Association of Genocide Scholars en septembre 2025, ainsi que par les rapporteurs de l’Organisation des Nations Unies.

En vue des virulentes critiques qui accusent à tort la direction du festival belge d’antisémitisme, accusation également formulée à l’égard des artistes et travailleur.euse.s des musiques savantes qui ont signé une tribune appelant les institutions qui les encadrent à garantir des positions sans équivoque face au génocide en cours dans la bande de Gaza, nous alertons sur le danger des allégations fallacieuses d’antisémitisme qui, par instrumentalisation, invisibilisent le véritable antisémitisme et alimentent tous les racismes.

Il ne devrait pas y avoir de musique là où règne l’injustice. C’est plus largement toutes les pratiques artistiques et culturelles qui ne sauraient être bafouées plus longtemps par celles et ceux qui entretiennent une complicité économique, académique et culturelle avec l’État d’Israël.

Nous appelons donc l’ensemble des institutions culturelles à refuser la complicité, à se ranger du côté du droit international et à faire œuvre de justice en rejoignant la campagne de boycott de l’État génocidaire israélien.

Nous refusons solennellement de faire mentir la musique et toute autre forme d’expression artistique en les mettant au service d’une propagande visant à diluer, justifier, blanchir ou divertir l’attention de l’occupation et de l’apartheid israéliens, et des autres violations du droit international, des droits humains, ainsi que des droits fondamentaux du peuple palestinien.

En plus de positions éthiques claires et alignées sur le droit international nous exigeons des institutions culturelles qu’elles prennent des mesures concrètes pour lutter contre le génocide du peuple palestinien. L’annulation et le boycott des concerts dirigés par Lahav Shani et des formations musicales liées à l’État d’Israël par la participation à sa politique culturelle comme le Münchner Philharmoniker, sont en ce contexte des actes de justice et d’humanité.

Nous appelons les artistes et les publics à exercer leur droit de retrait de toute production et toute institution qui remplissent les critères du boycott culturel.

{liste des signataires en bas de page}

SIGNER ICI

This Tuesday, September 16, the Théâtre des Champs-Élysées will host a concert by the Münchner Philharmoniker under the direction of Lahav Shani.

We call on artists, cultural workers, and professionals to acknowledge the legitimacy of the decision taken by the management of the Gent Festival van Vlaanderen to cancel this same concert, and to join the cultural boycott campaign against the ongoing genocide of the Palestinian people.

The communiqué of the Gent Festival van Vlaanderen is unambiguous:
“In light of his role as Chief Conductor of the Israel Philharmonic Orchestra, we are not in a position to provide sufficient clarity as to his attitude towards the genocidal regime in Tel Aviv (…) In view of the inhumanity of the current situation, which also evokes emotional responses within our own society, we consider it undesirable to allow this concert to take place. We have chosen to preserve the serenity of our festival and to protect the musical experience of our audience and our musicians.”

Despite the clarity of the Festival’s statement, a petition launched on September 10 called on the festival to reverse its decision, arguing that the cancellation was based solely on Lahav Shani’s nationality. We must warn against the pitfalls of this petition, which has already gathered nearly 15,000 signatures, and which fuels the idea that any form of boycott of Israeli cultural and academic figures or institutions is inherently antisemitic.

If Lahav Shani, in his role as Music Director of the IPO, had been French, Christian, Muslim, Buddhist, etc., our call for a boycott would have been exactly the same.
If an artist cannot be boycotted for their nationality, they can be boycotted for their public statements in support of a policy condemned by international bodies. One need only recall the obvious removal of Valery Gergiev from the leadership of the Münchner Philharmoniker and other orchestras where he was engaged, following his public support of Vladimir Putin’s policy against Ukraine.

A few weeks after the Hamas attack of October 7 and in the wake of Israel’s military response, Operation Iron Swords, Lahav Shani, during a solidarity concert for the hostages entitled Israel Salute, called for unity of Israeli society behind its army (the IOF), publicly expressing support for “volunteer soldiers and ordinary citizens, neighbors and acquaintances.” He added: “The solidarity of the whole of Israeli society is a ray of light in these dark times. The ingenuity, cooperative spirit, and enthusiasm of the volunteers inspire us and give us hope. Solidarity is the source of our strength… I wish us all better days.”

This portrayal of “the most moral army in the world,” of its ingenuity and the fervor it supposedly inspires, conceals two things: the many criticisms voiced within Israel itself about the functioning and actions of its so-called Defense Forces; and the war crimes for which this army has been condemned by international bodies since Operation Iron Swords, as well as crimes predating October 7. Since October 7, 2023, the International Criminal Court and the International Court of Justice have issued multiple warrants against Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu and his general staff for war crimes committed by IOF soldiers in Gaza.

Despite these condemnations, Lahav Shani has not changed his discourse, and his refusal to respond to the Gent Festival’s requests for clarification reveals his institutional complicity.

We therefore state clearly: we are not condemning Lahav Shani for his nationality, but for his public positions and his active participation in the politico-cultural strategy that aims to divert public opinion from the genocidal acts committed by the Israeli army for nearly two years.

We also denounce the double standards of the institutions hosting this Münchner Philharmoniker tour. Mr. Director of the Théâtre des Champs-Élysées, what would have been your decision had Valery Gergiev conducted the concert of Tuesday, September 16?

We denounce, as well, the European musical institutions that today condemn the institutional decision of the Gent Festival, arguing—as the European Music Centre has—that music is an art removed from politics, that it “should neither be used as a battlefield, nor as a weapon of cancel culture,” under the pretext that it is this “universal language that transcends borders and connects people beyond languages and affiliations.” Such a universalist posture ignores, consciously or unconsciously, the political instrumentalization by authoritarian regimes or by institutions complicit down the line. In this case, the partnership of the Münchner Philharmoniker with Lahav Shani and the IPO is a textbook example.

The Münchner Philharmoniker has long maintained ties with the IPO, through symbolic partnerships such as Zubin Mehta’s appointment as Ehrendirigent (Honorary Conductor), and joint commissions such as the double commission to composer Michael Seltenreich for The Prisoner’s Dilemma. This collaboration is set to continue, since Lahav Shani will take over the position left vacant by Valery Gergiev in 2026, while retaining his functions at the IPO.

On May 8, the two orchestras performed together under Lahav Shani in a concert promoting reconciliation on the 80th anniversary of the end of the Second World War. Yet just three days earlier, on May 5, 2025, Israel’s security cabinet had approved an extension of military operations aimed at the full occupation of the Gaza Strip. Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu officially declared he would “promote the Trump plan for the voluntary departure of Gaza’s inhabitants,” with the stated aim of turning it into a “Middle Eastern Riviera.”

With the May 8, 2025 concert, the IPO participated in Israel’s politico-cultural strategy: exploiting the commemoration of the end of World War II—and with it the memory of Holocaust victims—to conceal the final phase of the genocide against the Palestinian people, while shielding it from criticism that would then be branded antisemitic.

Accusing the Israeli government of genocide cannot be weaponized to label as antisemitic those who use this term. While the International Court of Justice spoke in January 2024 of a “plausible risk of genocide,” Israel’s actions following Hamas’s attack on October 7, 2023 were described as genocide by the International Federation for Human Rights (FIDH) in December 2023, by the Israeli organization B’Tselem, by the International Association of Genocide Scholars in September 2025, and by United Nations rapporteurs.

In light of the virulent criticism wrongly accusing the Belgian festival’s management of antisemitism—an accusation also directed at artists and workers in classical music who signed a recent tribune calling on their institutions to adopt unequivocal positions on the ongoing genocide in Gaza—we must warn against the danger of such false allegations of antisemitism. By their instrumentalization, they obscure real antisemitism and fuel all forms of racism.

There should be no music where injustice prevails. More broadly, no artistic or cultural practice should be trampled on any longer by those who maintain economic, academic, and cultural complicity with the State of Israel.

We therefore call on all cultural institutions to refuse complicity, to stand on the side of international law, and to act in justice by joining the boycott campaign against the genocidal State of Israel.

We solemnly refuse to let music—or any other artistic expression—be used in the service of propaganda aimed at diluting, justifying, whitewashing, or distracting from Israel’s occupation, apartheid, and other violations of international law, human rights, and the fundamental rights of the Palestinian people.

Beyond clear ethical positions aligned with international law, we demand that cultural institutions take concrete measures to resist the genocide of the Palestinian people. The cancellation and boycott of concerts conducted by Lahav Shani and of musical formations tied to the State of Israel through its cultural policy—such as the Münchner Philharmoniker—are, in this context, acts of justice and humanity.

We call on artists and audiences alike to exercise their right to withdraw from any production or institution that falls within the scope of the cultural boycott.

SIGN HERE

Liste des premiers signataires 

Maher Abassi - rédacteur web

Judith Abensour – enseignante

Louise Acabo - musicienne

Jocelyne Abry

Sarah Adraï - régisseuse cinéma

Franciso Adyr - musicien

Najat Aguidi - auteure poétesse

Thea Altinel - enseignant chercheur en mathématiques

Pit An Kamm - artiste peintre

Marta Atcher – musicienne

Bela Aunis - musicienne

Marianne Auricoste - comédienne

Marylise Avenas - retraitée

Olivier-Jean Avondo - Musicien, directeur de conservatoire

Selim Aydogdu - artiste chorégraphe

Manon Azem – comédienne

Alain Baillon

Alex Baladi - auteur

Giulia Barbini - musicienne

Anna Baudot - étudiante

Jules Belmas - illustrateur

Paul Belmonte - musicien

Noureddine Ben Bachir - Médecin psychiatre psychanalyste

Giovanna Baviera - musicienne

Corinne Beauchot - dessinatrice

François Beaune - écrivain

Saliha Beaune

Helavy Behl - photographe plasticienne

Georgi Belyanov

Nizar Ben Hadj Ahmed

Sajoua Bentayeb

Bousmaha Bendida - enseignant

Kamel Benhamou

Benjamin Beraud – journaliste

David Bernadas - linguiste

Esther-Helin Bienroth - costumière

Doriane Billard - directrice école de cirque

Renée Blancheton-Sciller

Anatole de Bodinat – comédien

Souleymane Boel - scénariste

Victoire du Bois – comédienne réalisatrice

Gaëlle Boissonnard - illustratrice

Hélène Bonardi - autrice et illustratrice jeunesse

Philippe Bopp - professeur des universités à la retraite

Halida Boughriet - artiste

Jean-Baptiste Bourgade - étudiant

Philippe Borrel - auteur réalisateur

Lionel Bourillon - musicien

Auguste de Boursetty - danseur

Noemi Boutin - musicienne

Alexis Bouvier - musicien

Gabriel Boutan – membre de Tsedek

Natan Bouzy – danseur

Mathilde Burel - comédienne

Rachida Brakni - comédienne 

Lilly Branchard - céramiste

Adam Broomberg – photographe

Marcia Camargos - écrivaine

Sulibird Canfrée - musicienne

Eric Cantona - comédien - footballeur international 

Beverly Capelan - illustratrice

Anne Casile – chercheuse

Joanne Chaix

Nidhal Chamekh - artiste plasticien

Manon Chapelle - musicienne

Rémy Cardinale - musicien

Laurent Cauet - éditeur
Emilie Caumeil - 
artiste drag, musicien, poète; Le conteur sans histoire

Frah Charon – musicien

Elvire Chesneau – ingénieur.e du son

Thierry Cheyrol - artiste plasticien

Keyvan Chemirani – musicien

Marion Chiron - musicienne

Thomas Choiselat - dessinateur

Tamara Choukair Hilal - travailleuse art indépendant

Camille Clavel – réalisateur

Soufiane Chakkouche - écrivain

Mélanie Coadou - artiste vitrailliste

Claudia Coccina - artiste

Marie-France Cohen-Solal

Emma Cogné - designer

Vincent Colomes - danser chorégraphe

Pascale Combis

Vincent Commaret - musicien

Enzo Corman - écrivain

Dylan Cote - artiste visuel

Max Cotineau - musicien

Emmanuel Coupel

Pauline Creuzé – artiste plasticienne

Charles-Alexandre Creton – dramaturge, metteur en scène

Annie Cyngiser - retraitée

Orane Dacher - étudiante

Eric Dacher

Abir Dandachi – traducteur/interprète

Patricia Dao - administratrice de spectacle vivant 

Jean-Louis Delahaut – musicien

Caroline Delbaere - animation atelier expression plastique

Ardiç Demirer - archéologue

Héloïse Desfarges - artiste chorégraphique

Miriam Delorme - Membre de l’UJFP

Thaïs Derradji - réalisatrice

Alain Desjardin

Esther Devillele - musicienne

Hippolythe Devillele - musicien

Inès Djia - productrice musicale

Malvina Doucet - metteuse en scène

Nadia Douek

Joss Dray – photographe

Manon Dumesny - curatrice

Didier Dupois - peintre décorateur

Fabienne Durand-Drouhin - programmatrice culturelle

Farah Elmokadem - réalisatrice

Iñaki Encina Oyón – musicien, chef d’orchestre

Inès Es Saphir - Autrice/compositrice/interprète

Aseman Esmaeilzadeh - musicienne

Daniela Escobar Franco - étudiante

Emmanuelle Escourrou - comédienne

Catherine Estrade - chanteuse

Miette Etc - mise en scène

Gael Fajeau - musicien

Sara Maria Fantini – musicienne

Nassim Farah – ingénieur

Ludovic Fays - producteur, auteur compositeur, interprète

Pau Fernández Benlloch - musicien

Inès Ferrand-Pérez – agente artistique

Stefano Fogher

Michela Frigiolini - activiste lesbienne Act Up Paris 1992

Yves Frapech - sculpteur

Alain Frappier - graphiste

Désirée Frappier - autrice scénariste

Nicolas Fromonteil – musicien

Liliane Gabel - écrivaine, artiste peintre

Nadim Garfi - directeur artistique

Tony Garnier – comédien, metteur en scène

Soraya Garlenq – comédienne

Alejandro Garrido Porras - musicien alto solo Teatro Liceu (Barcelone)

Christine Gericot - enseignante arts plastiques

Marc Gerstein - musicien

Mojgan Ghanipour – fiscaliste

Anas Ghrab - musicien

Thibault Givaja - musicien

Carolane Gonin-Joubert - musicienne

Gilbert Gosset - comédien

Damien Götti - rédacteur web

Clémentine Gouin - directrice artistique

Meliane Gravelet - comédienne

Raphaël Grisey – réalisateur

Matthieu Groetzinger - avocat

Joel Sarah Guefif – musicienne

Mohamed Guellati - comédien, metteur en scène

Yassine Guettat - musicien

Sam El Hayek – scénographe

Tania Hautin-Tremolieres - critique d’art

Myrtille Hetzel – musicienne

Soufyan Heutte - auteur

Julio Hivorel - graphiste

Antoine Hoël - musicien

Thibault Jacquin - vidéaste

Roch Jamelot - professeur de technique vocale

Maïa Jancovici – artiste plasticienne

Matmati Jawher - compositeur et éditeur

Yves Jeanmougin – photographe

Jolapeh - auteur conférencier

Alice Julien-Laferrière – musicienne

Nathanaël Kahn – musicien

Philippe Karl – comédien

Sophie Kele

K's Khaldi ? LaMaDâMe? - musicienne

Selma Kip - costumes

Saïda Kitar – peintre décoratrice

Sofiane Knox - illustrateur

Kate Kosette

Mirna Kovacevic

Noé Kirscher-Perrel - réalisateur

Ariane Labed - réalisatrice, actrice

Peter Lakovic - musicien

Mylène Lacoste

Aïda Lahlou - musicienne

Olivier Lalauze - musicien

Adam Laloum – musicien

Clara Lamotte 

Roberte Lamy - artiste auteur

Jérémie Lapeyre – musicien, DJ

Laurier The Fox - auteur de BD, illustrateur

Léon Layon - pinséyeur

Jean-Claude Lecas - comédien

Judith Lechartier - artiste plasticienne

Guy Lelong - écrivain

Romain Louveau – musicien

Léopold Laforge – musicien

Alexandra Lecocq – musicienne

Elodie Leconte - comédienne

Guy Lelong - écrivain

Gaëtan Lemarchand - artiste chorégraphique

Didier Lestrade 

Marion Lièvre

Salla Lintonen - actrice

Karl Lorenzen - comédien

Jessie Makenzet - artiste auteure

Pacôme Malary – perruquier-maquilleur

Hicham Mansouria

Claude Madrid - artiste pluridisciplinaire

Stéphane Magnin - artiste plasticien

Marie Magrez - attaché de production (ensemble Pygmalion)

Florence Marchal - autrice

Anne Marco - médecin

Nicolas Marie - scénographe créateur lumière

Félix Maritaud – comédien

Odile Mauviard - comédienne-metteur en scène

Jackie Macri - autrice

Françoise Manaranche - conservateur du patrimoine

David Ernest Mc Carthy - musicien

Rayane Mcirdi - réalisateur

Miloud Medjahed -  Street Artist

Bulgur Melahat

Catherine Melin - artiste plasticienne et enseignante

Lorenzo Menoud - écrivain

Juliette Mey - musicienne

Vincent Michel - inspecteur du patrimoine retraité

Lucyna Moari

Johanna Mimoun

Yoram Moati

Michel Moreau - réalisateur

Shanti Mouget – danseuse

Inès N’doye - musicienne

Kapik Namias-Muntlak - artiste maquilleuse

Patricia Musa

Elsa Naude - artiste graphique

Marie-Claire Nesling - travailleur social

Sepideh Nikoukar – musicienne

Jean-Yves Oulhen

Pat Ouvry - musicienne

David Passegand – artiste lumière

Philippe Patoux - informaticien retraité

Romain Pangaud - compositeur

Thalia Papadakis - illustratrice

Guillaume Pellerin - chercheur, producteur musical

Virgile Pellerin – musicien artiste créateur

Patrick Perez Secheret - écrivain poète

Estelle Persiaux – musicienne

Laurent Petitgrand - compositeur

Polina Petrouchina - brodeuse

Olivier Peyrebrune - musicien

Gabriel Pidoux – musicien

Sébastien Pietre - auteur compositeur interprète

Bruno Pinel - écrivain, éditeur, producteur

Pipa Wave - DJ productrice

Annick Polge - musicien

Tom Pognon - illustrateur

Tsipora Poros - dessin, écriture

Nicolas Pouyanne – musicien

Joana Preiss - Performer, comédienne, cinéaste

Frédérique Pressmann – réalisatrice

Guirec Quéré - artisan bénévole associatif

Lucie Querette -étudiante

Charlotte Quinonero - artiste plasticien.ne
Camille Raccah – membre de Tsedek

Franck Reinhardt - plasticien

RENO - sculpteur

Fabrice Riceputi – historien

Ema Ringue Chardin - performeuse-vidéaste

Lucas Rivière - réalisateur

Danièle Robert - traductrice littéraire

Anne Rochette - sculpteure

Jean Rondeau – musicien

Julie Roset - musicienne
Bénédicte Rossi

Chloé Rossignol

Pierre-Emmanuel Rousseau - metteur en scène

Jean-Pierre Sany - musicien

François Samson-Dunlop - Auteur de BD

Eric Sarner - écrivain
Sascha

Lulu Scott

Leila Shahshahani - chargée de communication
Mustafa Sheta - directeur général et producteur du Freedom Theatre de Jénine

Chloé Sibileau - illustratrice

Caroline Silve - chercheuse medecin retraitée

Marion Slitine – enseignante chercheuse

Aziz Smaïhi - spectateur mélomane

Victoria Spezialetti - musicienne

Laurent Suchel - céramiste

Léo Suchel

Stephen Suffern – avocat

Diane Sultani M – illustratrice
Christian Tarting - directeur des éditions chemin de ronde, professeur émérite de l'université d'Aix-Marseille

Suzanne Tayaa - professeure retraitée

Lounès Tazaïrt - comédien

Vincent le Texier - artiste lyrique

Joshua Thomassin - comédien

Tsedek! - Collectif juif décolonial

Crystal Val - drag queen

Robert Valbon - artiste spectacle vivant

Prune Vandaele

Claire de Varine - musicienne

Suzy Vatz - musicienne

Juan Vazquez

Daniel Vincent

Gilles Vincon - biologiste et poète

Dror Warschawski - chercheur

Jean-Marc Warszawski - musicien, musicologue

Benjamine Weill – philosophe

Pauline Weber - Enseignante

Fred Wallich - musicien

Gerda Walter - mélomane

Laurent de Wangen - enseignant

Nicolas Worms - compositeur

Maud Wyler – comédienne

Samuell Yann - réalisateur

Yazid Yazid

Bruce Ykanji – danseur

Simon Zaborski - artiste

Samir Zattouta – comédien

5 signataires ont souhaité rester anonymes 

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.