Il y a aux échecs certaines ouvertures classiques, comme l’ouverture sicilienne, par exemple. J’ai bien l’impression que notre bien-aimé président va se faire une réputation pour une fermeture qu’il est en train de nous développer au sujet de la déchéance de nationalité. Avec moi, en trois temps, comme une valse :
- Faire plaisir au bon peuple, qui fatigue un peu de tous ces attentats : annoncer une mesure symbolique, (i.e. : qui ne coûte rien, ne sert à rien mais fait parler) : la déchéance des binationaux coupables d’une action terroriste.
- Certains, au PS de se récrier à l’assassinat des valeurs républicaines : il n’y a qu’une catégorie de citoyens, etc. La mesure est contre nos valeurs.
- Accord de Hollande : la mesure concernera tous les citoyens.
Ensuite, il n’y a plus qu’à laisser mijoter : la caisse de résonance marche à fond. La suite ?
- A/ débat houleux à l’assemblée comme au sénat ;
- B/ avis du conseil constitutionnel : impossible à appliquer : la France s’est engagée, devant le monde entier à ne pas créer d’apatrides.
- C/ on enterre la loi.
Résultat : Hollande a joué les gros bras (retenez-moi ou je casse tout) et rien ne se passe. La cerise sur le gâteau? Une montée dans les sondages, un blocage de Sarko à droite. Coût de l’opération ? Zéro, sauf peut-être quelque agitation chez les sans-dents de gauche, gens de peu, vous en conviendrez. Et puis, si ça les occupe...
Ou comment ne rien faire en se foutant de nous. Oui, car pendant ce temps-là les services de renseignements, l’organisation des forces de sécurité laissent toujours à désirer. Et je ne parle pas, bien entendu du travail de fourmi qu’il faut faire pour réduire les fractures de toutes sortes dans la société française. Pour éviter que des gamins puissent penser une seconde que le djihadisme est une option.
J’écris ce billet ici et maintenant pour prendre date. Nous verrons en son temps (pronostic : 2 à 3 mois) si j’ai raison dans mon analyse du déroulement de la situation.