L'actualité la plus brûlante nous montre à l'envie que la dialectique à laquelle Zizeck veut se raccrocher, n'est pas opérante. Comment dialectiser les rapports entre Israël et la Palestine?
Prenons le conflit actuel, à Gaza:
1/ J'arrive à comprendre la logique du Hamas: montrer au Monde qu'ils sont martyrisés par les Israéliens, qui répondent de façon disproportionnée à leurs malheureux tirs de missiles. L'histoire récessante montre le bien fondé d'une telle stratégie: n'est-ce pas ce genre d'appel à l'opinion internationale (et américaine) qui a aidé les Vietnamiens dans leur lutte contre l'envahisseur?
2/ Par contre, comment expliquer rationnellement l'attitude des israéliens qui se prêtent au "jeu" (désolé le mot décrit la situation, non les horreurs qui en résultent) dans lequel le Hamas les conduit?
Le Hamas dit: regardez comme ils sont méchants, et les israeliens de répondre: oui, oui, nous sommes les méchants.
Il y a dans cette attitude quelque chose qui ressemble au processus de forclusion décrit par Lacan; et casse toute tentative de réduire cette situation à une simple dialectique.
Pour une analyse en détail des mécanismes de forclusion comme de refoulement, voir l'article sur mon blog:
http://www.entropologie.fr/2014/08/forclusion-refoulement.html
Qu'est-ce que j'en tire?
Premièrement, le sentiment que les israéliens, en tant que nation; se figent dans une attitude psychotique, qui va de paire avec un repliement sur soi. Leur "dôme de fer", les termes même qui décrivent la chose, en sont la meilleure expression.
Maintenant, la question qui se pose est de comprendre quel est le principe fédérateur qui les unis et dicte cette attitude.
Pour faire un parallèle avec le cas historique de psychose du président Schreber: quel est l'équivalent israellien de la théorie délirante de Schreber qui se voyait comme la putain de dieu?
Cette question n'est pas de simple réthorique: je doute en effet que la réponse soit évidente: elle n'est sans doute pas purement religieuse: nombre d'israéliens ne le sont pas. Elle ne renvoie sans doute pas non plus directement au souvenir de la Shoah, qui commence à se faire lointaine, au point que pas un Israélien ne fasse le rapprochement entre l'encerclement de Gaza et le guetto de Varsovie...
J'avoue sécher sur le sujet, peut-être aurez-vous quelque lumière à partager?
Ensuite, la certitude qu'il est impossible de "raisonner" les Israéliens: on ne "raisonne" pas un psychotique. Il faut pour celà changer son horizon Symbolique, et c'est plus compliqué qu'un simple rapport dialectique; passant par le dialogue, la négociation sur une seul niveau d'échanges.
