Je me désole de ne plus m'intéresser à Mediapart.
Cela a commencé avec la modification du fonctionnement du blog, il y a déjà quelque années. Rien à faire: je m'y suis perdu, impossible de suivre un fil de discussion... Les protestations d'alors n'y ont rien fait, certains des meilleurs que j'avais plaisir à lire ou à critiquer, mais au moins avec un retour, parfois musclé, sont parti et ceci m'a manqué.
Puis je me suis désintéressé du journal lui-même: je me surprends à n'y revenir par curiosité qu'après deux ou trois semaines d'absence, sans joie particulière, sans surprise dans ma lecture. Tout ce qui est dit ici, soit je le sais, soit je m'y attends.
C'est peut-être l'indignation permanente qui m'épuise. Oui, bien sûr tout va mal et ça empire, c'est de plus en plus largement exposé aux yeux de tous, oui, certes.
Mais j'ai envie d'autre chose: je suis bien, ici, au soleil enfin retrouvé des Charentes, dans mon petit, tout petit jardin, qui me suffit. Et j'apprécie ce calme propre à me préparer à mourir tout tranquillement, car n'est-ce pas la plus simple des tâches à accomplir pour être en paix avec soi-même et les autres ?
Retiré dans mon jardin, avec la possibilité infini d'en sortir à ma guise, prêtant ma joue aux rayons du soleil, bercé par les bruits vagues du voisinage, préparant quelque barbecue estival, le désir s'estompe.
J'hésite à me désabonné de Mediapart pour tout dire. J'y reste sans doute, juste pour avoir la liberté d'en sortir
Je me complais visiblement dans ce temps d'indétermination ;-)