Dans mon précédent billet, je pointe la relativité de la notion de liberté. Et je me relis tout en écoutant une émission sur l’histoire récente du Moyen Orient.
Et j’entends cette idée, qui paraît effectivement assez évidente, dès lors qu’elle est énoncée : les états nations du Moyen orient, voulus par les Européens, au sortir de la Première Guerre mondiale, retombent dans un communautarisme qui prévalait du temps de l’empire Turc. Chacun appartenait à sa communauté, et cette appartenance conditionnait toute sa vie. L’émiettement de ces états auquel nous assistons, ce recentrement tribal est en fait un retour à un fonctionnement ancestral. Et ceci m’interpelle.
N’est-ce pas une aspiration semblable à vivre "entre soi" qui pousse actuellement les souverainistes au rejet de l’Europe, au repli sur la nation ?
N’est-ce pas le même mouvement qui se laisse voir, à une autre échelle, sans doute, en Occident comme au Moyen Orient, en réponse à une pulsion commune.
- Vouloir oublier l’Europe pour se retrouver entre "nationaux" en Europe ou dans sa communauté aux USA ;
- Vouloir oublier la nation, pour retrouver sa tribu au Moyen-Orient.
Le pire, étant qu’il n’y a jamais de fin à la ségrégation, qui conduit à un éparpillement en fractale.
Heureusement, il y a l’Orient.