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Professeur honoraire ( secondaire, supérieur, universités US; ancien journaliste de PQR.. Correspondant de presse

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Billet de blog 6 janvier 2017

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Gauche, droite, En avant… à l’Eurométropole de Strasbourg.

L’adjonction de 5 nouvelles communes aux 28 déjà présentes depuis la création de cette nouvelle entité territoriale frontalière, en 2014, devait obliger à rebattre les cartes

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S’ensuivrait une nouvelle gouvernance si les rapports de force étaient inversés par l’arrivée de nouveaux représentants et le départ de quelques anciens, sacrifiés pour respecter la règle de la proportionnalité démographique dès lors perturbée. Majoritaire au départ, le camp des socialistes a été légèrement réduit et celui de la droite augmenté pour l’emporter, en principe, avec une voix d’avance. L’arithmétique oblige-t-elle ?

Une gouvernance exemplaire ? Prometteuse.

Rien n’est jamais acquis en politique, comme on le constate présentement sur tous les fronts, à moins d’être doté d’une qualité et d’ une posture qui lissent les oppositions traditionnelles et les dépassent.

A Strasbourg, capitale européenne, la Communauté de Commune (CUS) a été remplacée, en s’agrandissant, par cette nouvelle entité dite EMS (Eurométropole de Strasbourg) dont l’appellation évoque un aspect spécifique et une mission particulière dans la vallée rhénane. Les 33 communes partagent grosso modo cette vision qui d’ailleurs s’impose sans difficulté.

Le poids démographique de la Ville de Strasbourg et l’apport de quelques localités partiellement de gauche assurait une confortable avance à la Gauche et ses alliés.

Elu président, le socialiste Robert Herrmann (ancien 1° adjoint au maire), de son propre chef, sans aucune contrainte comptable, avait décidé de faire élire 6 vice-présidents sur une vingtaine de postes et surtout de leur accorder un plein exercice i.e de les laisser travailler. Et la « machine » ainsi guidée se mit en marche pour travailler tranquillement. Contagion du syndrome de coalition observé chez les voisins allemands ? Mieux que la cohabitation car ici cela implique le partage d’un programme. Belle initiative Monsieur Herrmann !

Un épisode d’incertitude.

«  L’arithmétique » déciderait-elle ?

La nouvelle configuration aurait pu permettre à la droite de l’emporter sous  réserve d’une cohésion sûre et sincère en vue de l’alternance. Mais ceux qui, bien que de droite, participaient à la gouvernance, ne l’auraient pas ressentie comme telle.

C’est vraisemblablement ce  que Robert Herrmann a pressenti ou senti assez sereinement. Bien que socialiste traditionnel sans ambages, le président sortant se présente à sa propre succession en affirmant d’emblée, haut et clair, qu’il ne changerait pas une gouvernance, hybride selon des critères de plus en plus dépassés, qui  fait pourtant du bon travail en toute transparence.

Bingo ! Malgré des tentatives ou plutôt des tentations d’en découdre vite oubliées, le sortant, cette fois minoritaire dans l’arithmétique, est élu  avec  plus des 2/3 des voix (69) . Eric Senet, conseiller d’opposition au Conseil Municipal de Strasbourg, tenace et percutant, reprend le relais que Yves Bur  ( ancien député et maire  de Lingolsheim) a abandonné après avoir manifesté des velléités de se présenter. Eric Senet pugnace mais loyal , avenant au demeurant, apparaît ainsi comme une  valeur montante, assez radicale, de la droite  avec 24 voix. 

Une leçon à  tirer de cette élection locale : même les grands élus comme les conseillers  communautaires sont capables d’échapper à la contrainte des clivages partisans.

Peut-être comprennent - ils que pour le citoyen-électeur, tout n’est pas si définitivement «  ficelé » autour des ténors, des militants ou les programmes des partis.

cartes. Si on ne le comprend pas dans les strates supérieures, on va au devant de grosses surprises. On en a eu des avant-goûts.

Antoine Spohr            

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