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Billet de blog 6 septembre 2008

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LES CONTRASTES D'UN ETE ALGERIEN -2

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Ces montagnes boisées qui vous enveloppent comme en Suisse , impressionnent et semblent cacher en leur ventre quelques monstres,

à moins qu'il s'agisse toujours de cette impression lourde , à l'image d'un ciel gris et bas ,dès qu'on emprunte une route ou un chemin de Kabylie , la Haute , que des ombres étranges veulent diaboliser . Pour quelle raison ?

Nous quittons Tizi-Ouzou pour Constantine . Notre trajet part de la sortie Est de Thénia (Tizi N'Aicha à 40 km de là) ,et d'utiliser la nouvelle autoroute qui longe Bouira ,jusqu'à Sétif , sans oublier de s'arrêter à El-Achir pour se rafraîchir et se restaurer : la ville étant réputée pour cela .

Il ne fallait pas s'attarder non plus sur la route et d'arriver le jour même à Constantine. Il était 17h environ ,quand nous atteignîmes l'antique Cirta , ancienne capitale de Massinissa .

Le climat est chaud et sec ,à l'exemple de Tizi-0uzou , mais moins humide ,dans la ville de Fergani , Benjamin Stora ,Cheikh Reimond, des Ghrenassia (Enrico Macias) , berbères originaires de la région de Tébessa , des Attali , des Bentchikou (mon ami Madjid décédé en 2005 est enterré à Ain Taya ) , des Merdaci et d'autres ...

-un désaveu-

Nous risquons une visite à la Cité Boussouf , véritable microcosme politique à l'Est du pays . Certains de ses habitants ne sont pas contents d'un pouvoir central marqué , selon eux , d'un certain régionalisme : Bouteflika est le 2° président originaire de l'Ouest après Ben Bella : ainsi va la politique de la rue .

"- On nous oubliés, nous les gens de l'Est !" , nous disent des commerçants parmi les bouchers et les boulangers . Et pourtant,nous le saurons plus tard ,il semblerait que celui qui a attenté à la vie de Bouteflika lors de son déplacement à Batna , serait un terroriste venu ...d'Oran !

Ce désaveu d'une frange de la population sera visible à Batna et les Aurès .Pour elle , ce sont les Chaouis et les Kabyles qui ont initié et supporté le lourd tribut de la guerre. De nos jours ,ils sont mal récompensés :la malvie est présente à Batna , comme à Tizi-Ouzou . Un sentiment de colère froide y est présent dans les deux cas .

Batna est une ville bien agencée et propre . Nous la découvrons en empruntant certaines de ses artères principales , abritant de très belles demeures , dont celles de l'ancien premier ministre Ali Benflis et l'ancien président de la République :Liamine Zeroual.

-Ben Boulaïd ,le Berbère-

Nous la quittons ,pressés de s'enfoncer dans les Aurès , en direction de la ville d'Arris . Une région splendide où l'on parle le Berbère , au milieu d'un buste impressionnant de Mostefa Ben Boulaïd .

Nous sommes dans son pays , qui me rappelle un peu la région kabyle de Larba Nath Irathen et Thaourirt Mokrane , le village d'origine de mon grand'père paternel : partout une attitude de fierté retenue chez les habitants . Il faut remonter très loin , avant 1959 , pour se rappeler la visite des premiers Kabyles en pays chaoui : celle que fit le colonel Amirouche à Mostefa Ben Boulaïd.L'ex- chef de la wilaya 3 reviendra une deuxième fois ,pour apprendre , par la bouche de ses compagnons encore vivants,que le leader chaoui n'a pas été piégé par un poste-radio largué par les forces coloniales , mais aurait été victime d'un complot ourdi par un aurésien d'origine ...arabe ( venu du sud) .

Nos interlocuteurs abordant l'actualité nationale ,estiment ,par ailleurs , que le nombre restant des terroristes serait largement supérieur aux chiffres officiels .Ils dénoncent ,partant , l'absence d'Etat qui oblige , parfois, les citoyens à une coutumière débrouille responsable .

( à suivre)

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