Monsieur Jean-Claude TISSOT
Sénateur de la Loire
Sénat
15 rue de Vaugirard
75291 Paris Cedex 06
Objet : Demande de rendez-vous rapide concernant les problématiques liées à l'amiante, aux maladies professionnelles et à la suppression du groupe amiante à l'Assemblée nationale
Monsieur le Sénateur,
Le CAPER AMP 42 LOIRE, association de défense des victimes de l’amiante et des maladies dues au travail, souhaite attirer votre attention sur la situation préoccupante des victimes de l’amiante ainsi que des travailleurs affectés par des maladies professionnelles diverses. Dans ce cadre, nous sollicitons un rendez-vous rapide afin de discuter de ces problématiques et de la suppression du groupe amiante à l'Assemblée nationale.
La suppression du groupe Amiante à l’Assemblée nationale représente une décision aux conséquences dramatiques, non seulement pour les victimes de l’amiante, mais aussi pour la santé publique et la justice sociale. Ce groupe, qui avait pour mission de porter une attention particulière à la gestion des risques liés à l’amiante et de défendre les droits des victimes, faisait figure de dernier rempart face à l'indifférence institutionnelle.
La suppression de ce groupe est un signal inquiétant sur la volonté politique de minimiser une problématique de santé publique majeure. En effet, l'amiante continue de tuer des milliers de travailleurs, de victimes exposées dans le cadre de leur activité professionnelle, mais aussi de citoyens non-protégés, à cause des contaminations passives dans les bâtiments publics, les écoles, et les logements. Supprimer ce groupe, c’est en quelque sorte effacer un levier de pression pour obtenir de réelles avancées dans la reconnaissance des maladies professionnelles liées à l’amiante et pour garantir une indemnisation décente des victimes.
Cette décision traduit une méconnaissance, voire une négligence coupable des réalités vécues par les personnes touchées par cette catastrophe sanitaire. Si la situation est déjà intolérable en termes de reconnaissance et de prise en charge, la suppression de ce groupe laisse les victimes dans une forme d’oubli législatif, sans voix pour porter leurs souffrances. Il faut rappeler que l’amiante continue de causer des pathologies graves, de l’asbestose au cancer, en passant par des cancers broncho-pulmonaires, qui touchent aujourd’hui encore des milliers de personnes, bien souvent dans une situation de grande précarité.
C’est aussi un coup de plus porté à la transparence et à la rigueur nécessaires dans la gestion des dossiers relatifs à l’amiante, qui demandent des actions précises et une coordination efficace entre les différents acteurs , autorités publiques, entreprises et organisations syndicales. La suppression de ce groupe empêche de fait une vigilance permanente et collective sur ce dossier vital.
À travers cette décision, ce sont des années de travail et de combats des victimes, des syndicats et des associations qui sont reniées. Mais notre lutte ne s'arrête pas là au contraire, elle doit se renforcer. Nous exigeons un retour en force de la prise en charge des victimes de l'amiante et la réinstauration d'une structure législative spécifique pour répondre à ces enjeux sanitaires. L'Assemblée nationale doit prendre ses responsabilités et montrer son engagement envers les milliers de familles qui souffrent et réclament justice et le Sénat, lui aussi, doit assumer pleinement les siennes.
Par ailleurs, il est également essentiel de rappeler que de nombreuses autres maladies dues au travail, liées à l’exposition à des produits chimiques, des conditions de travail pénibles ou des gestes répétitifs, continuent de toucher un grand nombre de travailleurs. Ces pathologies nécessitent une reconnaissance rapide et une réparation équitable.
Nous vous demandons donc de convenir d’un rendez-vous rapide pour aborder ces questions urgentes, discuter des actions à mener pour restaurer un groupe spécifique à l’Assemblée nationale et garantir une prise en charge plus juste et plus rapide des victimes de l’amiante et des maladies professionnelles.
Nous restons à votre disposition pour organiser cette rencontre à Saint-Étienne ou dans votre permanence, selon vos disponibilités.
Dans l'attente de votre réponse, nous vous prions de croire, Monsieur le Sénateur, à l’assurance de notre considération respectueuse.
Pour le bureau CAPER AMP 42 LOIRE
Le Président Augustin VINALS
PS: j'envoie copie de notre demande de rendez - vous, à l'ensemble des député.e.s de la Loire et à Madame la Sénatrice de la Loire Cécile Cukierman.