CAMOUFLET POUR LES TUEURS DU VIVANT : LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL CENSURE LA LOI DUPLOMB
CAPER AMP 42 LOIRE – COMMUNIQUÉ
Nous accusons.
Nous accusons les députés et sénateurs de la Loire qui ont voté la loi Duplomb d’avoir trahi l’intérêt général, piétiné les principes de précaution, et vendu notre santé et notre biodiversité aux lobbys agrochimiques.
Par leur vote, ils ont tenté de réautoriser l’acétamipride, un insecticide interdit depuis 2018 pour sa dangerosité avérée sur les pollinisateurs, les écosystèmes et potentiellement la santé humaine. Ils savaient. Ils ont voté quand même. Leur responsabilité est totale.
Heureusement, le Conseil constitutionnel vient de leur infliger une gifle salutaire en censurant cette disposition. Mais ce vote reste une honte. Une souillure indélébile sur leur mandat.
Ces élus n’ont aucune excuse. Ils n’ont pas pu ignorer les alertes scientifiques, les rapports de l’ANSES, les mobilisations citoyennes, ni l’histoire tragique des victimes de l’amiante, des pesticides, des poisons industriels que notre association accompagne depuis des années.
Nous, militants du CAPER AMP 42, savons trop bien ce que coûte l’exposition aux substances toxiques : des vies brisées, des corps mutilés, des familles endeuillées, des générations sacrifiées.
Et voilà que certains élus, au lieu d’apprendre des drames du passé, veulent les rejouer, au nom du profit.
C’est une trahison. Une forfaiture. Une insulte aux malades, aux morts, à la science, à l’humanité même.
Nous demandons publiquement aux députés et sénateurs de la Loire concernés de rendre des comptes. D’expliquer pourquoi ils ont fait ce choix. Pour qui ils ont voté. Et contre qui.
Nous les mettons face à leurs responsabilités : la prochaine fois qu’une abeille disparaît, qu’un apiculteur dépose le bilan, qu’un agriculteur tombe malade, qu’un enfant naît avec des malformations dans une zone d’épandage, qu’ils sachent qu’ils y auront contribué.
Et qu’on ne vienne pas nous parler de « souveraineté agricole », de « compétitivité » ou de « réalité économique ». Ce discours, c’est celui des empoisonneurs.
Nous n’oublierons pas. Nous ne pardonnerons pas. Et nous continuerons à combattre ces politiques de mort, ces votes de la honte, cette soumission à l’industrie toxique.
Le combat pour la vie, la santé, le respect du vivant, nous le mènerons avec d’autant plus de détermination.
Le bureau du CAPER AMP 42 LOIRE
Militants aux côtés des victimes des empoisonnements industriels
Le 7 août 2025