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Billet de blog 8 octobre 2025

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Du marteau et de la faucille à l’étoile stylisée : le PCF a trahi sa classe ouvrière

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Du marteau et de la faucille à l’étoile stylisée : le PCF a trahi sa classe ouvrière ?

Le symbole des travailleurs
Le Parti communiste français est né en 1920, au Congrès de Tours.
Il est né dans les luttes ouvrières.
Le marteau et la faucille n’étaient pas des dessins décoratifs.
Ils représentaient le travail industriel et agricole. La dignité des travailleurs. La solidarité internationale.

Pendant des décennies, ces symboles portaient un message clair : le PCF est le parti des travailleurs. Chaque affiche, chaque logo rappelait les combats, les sacrifices des militants et l’espoir d’un monde plus juste.
Le parti était enraciné dans la mémoire ouvrière, dans les entreprises, les ateliers, les champs. Il incarnait la force collective et la solidarité.

Une identité qui s’efface
À partir des années 1990, tout change.
Le marteau et la faucille disparaissent progressivement.
En 2013, plus aucune carte d’adhérent ne les porte.
La direction parle de « modernisation », d’« ouverture », de « communication adaptée aux jeunes ».
Derrière ces mots, la réalité est inquiétante : le PCF abandonne ses racines, s’éloigne de ceux qu’il prétend représenter et vide son histoire de sens.

2018 : l’étoile stylisée
En 2018, le nouveau logo supprime définitivement le marteau et la faucille.
Il ne reste qu’une étoile stylisée. Abstraite. Neutre. Interchangeable.
Un symbole vide qui pourrait appartenir à n’importe quel mouvement citoyen.
C’est une rupture claire avec l’histoire ouvrière du PCF.
Supprimer les symboles de travail et de solidarité, c’est tourner le dos à la classe ouvrière. C’est effacer l’âme d’un parti.

Le marketing ne fait pas un parti
Depuis trente ans, les dirigeants croient qu’une nouvelle image peut ranimer le parti.
Mais le problème n’est pas graphique. Il est politique.
Un parti ne renaît pas avec du marketing. Il renaît avec des convictions, des combats, des militants.
Le marteau et la faucille n’étaient pas des dessins. Ils étaient l’âme du PCF. Leur disparition traduit une dilution de l’histoire et des luttes.

Le parti qui a oublié ses racines
Le PCF a cru qu’il suffisait de séduire un électorat générique pour survivre.
Mais sans enracinement dans le monde du travail, sans engagement concret pour la justice sociale, aucun logo, aucune communication ne pourra remplacer cinquante ans de luttes ouvrières.
Le parti s’éloigne de ceux qui l’ont fondé et nourri.
Il oublie que sa force vient des travailleurs eux-mêmes.

La mémoire ouvrière continue
Heureusement, l’identité du PCF ne se limite pas à un logo.
Elle vit dans les entreprises. Dans les syndicats. Dans chaque action pour la justice sociale.
Une étoile stylisée ne remplace pas les combats pour la dignité, pour l’égalité et la solidarité.
Elle ne peut effacer la mémoire des luttes, les victoires arrachées, les sacrifices des militants.

Changer de logo ne fait pas un parti
Un logo ne crée pas la mobilisation.
Un symbole ne remplace pas l’engagement.
Un parti se construit dans les luttes, dans les victoires et les défaites, dans le soutien concret aux travailleurs.
Le PCF peut moderniser ses cartes et ses affiches.
Mais il ne pourra jamais effacer l’histoire qui a fait sa force.

Le vrai parti vit dans les luttes
Le marteau et la faucille ne sont pas juste des symboles du passé.
Ils rappellent que la lutte pour les travailleurs, pour la justice sociale et pour la dignité continue chaque jour.
Le logo peut changer. La communication peut se moderniser.
Mais les combats et la mémoire des travailleurs continuent.
Elle vit dans chaque entreprise, chaque syndicat, chaque manifestation, chaque action pour défendre les droits sociaux.

Conclusion : l’identité du PCF n’est pas un logo
Le PCF peut abandonner ses symboles historiques.
Il peut séduire avec des images neutres et abstraites.
Mais la mémoire ouvrière, les combats pour la dignité et la justice sociale, eux, ne disparaissent pas.
C’est dans cette mémoire vivante que réside la véritable identité du Parti communiste français.

Augustin Vinals, militant CGT et politique depuis un demi-siècle

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