augustin.vinals (avatar)

augustin.vinals

Abonné·e de Mediapart

68 Billets

0 Édition

Billet de blog 8 octobre 2025

augustin.vinals (avatar)

augustin.vinals

Abonné·e de Mediapart

La Cour internationale de justice

augustin.vinals (avatar)

augustin.vinals

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

La Cour internationale de justice saisie pour défendre le droit de grève un enjeu historique pour les travailleurs.

Aujourd’hui, une page importante de notre lutte pour les droits des travailleurs s’écrit devant la Cour internationale de justice (CIJ) à La Haye. Pour la première fois, la plus haute juridiction mondiale est appelée à se prononcer sur le droit de grève et sa protection au titre du droit international.

Cette affaire découle d’une requête déposée en 2023 par le Conseil d’administration de l’Organisation internationale du Travail (OIT).       L’OIT a demandé à la CIJ un avis consultatif pour savoir si la Convention n° 87 de 1948, qui garantit la liberté syndicale et la protection du droit syndical, inclut explicitement le droit de faire grève.

Pourquoi c’est un enjeu fondamental :

La grève n’est pas une option, ce n’est pas un privilège. La grève est l’arme essentielle des travailleurs pour défendre leurs droits, protéger leurs conditions de travail et faire respecter leur dignité.

Depuis trop longtemps, les gouvernements et les employeurs tentent de restreindre, affaiblir ou criminaliser la grève. Dans certains pays, des lois répressives interdisent les mouvements sociaux ou en limitent l’efficacité. Même en France, nous connaissons trop bien les tentatives de limiter les grèves, de stigmatiser les salariés qui se battent pour leur droit au travail, à un salaire décent et à des conditions dignes.

Si la CIJ reconnaît que le droit de grève est protégé par le droit international, ce sera une victoire historique pour la classe ouvrière.

La Cour enverra un signal clair à tous les États et aux employeurs, la grève est un droit fondamental, non négociable.

Un outil puissant pour les syndicats. La décision pourra être utilisée partout dans le monde pour contester les lois et pratiques qui cherchent à affaiblir notre capacité à nous mobiliser.

Une reconnaissance internationale de nos luttes quotidiennes. Chaque grève menée pour défendre nos salaires, nos droits sociaux, nos conditions de travail sera protégée et légitimée.

Ce que cela signifie pour nous, travailleurs et militantes CGT

La CGT rappelle avec force la grève n’est pas une menace, c’est une force ! C’est l’expression concrète de la solidarité entre travailleurs et de notre capacité à faire respecter nos droits face au pouvoir économique.

Dans nos entreprises, nos services publics, nos secteurs industriels et privés, c’est souvent la mobilisation collective qui fait bouger les lignes.

L’affaire devant la CIJ n’est pas seulement symbolique. Elle est le reflet de notre combat quotidien contre la précarité, les licenciements, la dégradation des conditions de travail, la course au profit qui sacrifie les hommes et les femmes. Elle rappelle que les droits des travailleurs doivent primer sur les intérêts économiques des employeurs.

Camarades, cette décision est un appel à la mobilisation et à la vigilance. La CGT continuera à défendre le droit de grève partout, dans toutes les entreprises et tous les secteurs. Nous devons rester solidaires et déterminés, la grève est notre force, et défendre ce droit, c’est défendre la dignité et la justice sociale pour tous les travailleurs.

Aujourd’hui, devant la CIJ, comme demain dans nos entreprises, nous ne céderons rien sur nos droits fondamentaux.

Nous exigeons que le droit de grève soit reconnu comme un droit universel, protégé et respecté par tous les États.

Camarades, soyons fiers de notre combat, soyons unis, et rappelons partout que la liberté syndicale et le droit de grève sont au cœur de la lutte pour un monde de justice sociale et de dignité pour tous les travailleurs.

Augustin VINALS Ancien Président CGT du Conseil des Prud'hommes de Saint-Chamond dans la LOIRE, a siégé en tant que conseiller prud'hommes CGT dans la section Industrie. Il a exercé des fonctions de Président Honoraire au sein de cette institution.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.