Agir contre l’amiante, reconvertir écologiquement les sites industriels un impératif de santé publique et de justice sociale
Dans la vallée de l’Aa, dans le Pas-de-Calais, un ancien site de pisciculture a été totalement dépollué. Ce sont 3 000 tonnes de béton, 20 tonnes d’amiante et de la ferraille qui ont été évacuées. Résultat : quatre hectares rendus à la nature, avec mares et bras d’eau, qui redeviennent un véritable refuge pour la biodiversité, ouvert au public.
Cet exemple concret montre qu’il est possible, dès lors qu’il y a volonté politique et moyens, de transformer un site pollué en patrimoine écologique vivant, bénéfique à la fois pour la santé, pour l’environnement et pour les générations futures.
Pour nous, au CAPER AMP 42 LOIRE, cette expérience est une source d’inspiration et un rappel puissant :
L’amiante tue encore. Chaque tonne évacuée, chaque fibre supprimée, c’est un risque de moins pour les travailleurs, les riverains et les générations à venir.
La reconversion écologique des sites industriels est une nécessité. Elle crée de l’emploi utile, protège la population et redonne aux territoires des espaces de vie et de respiration.
La santé et la biodiversité vont de pair : il n’y a pas d’avenir possible dans un environnement pollué et dégradé.
C’est pourquoi, avec la CAVAM, nous portons la revendication de la création d’un pôle public d’éradication de l’amiante.
Un tel outil permettrait :
d’assurer une véritable politique nationale de désamiantage, planifiée et contrôlée, de mettre en place des moyens humains, techniques et financiers à la hauteur de l’enjeu, de garantir la sécurité des travailleurs et la protection des populations, et de coordonner la reconversion écologique des sites pour en faire des lieux de vie, et non des sources de maladies.
Nous exigeons que de tels programmes de dépollution et de reconversion se généralisent partout où des friches industrielles menacent la santé et l’environnement. Les victimes de l’amiante et les associations qui les représentent savent trop bien le prix du retard et de l’inaction.
Agir aujourd’hui, c’est éviter les drames sanitaires de demain.
Pour le bureau du CAPER AMP 42 LOIRE Le président Augustin VINALS