Combien de temps encore faudra-t-il dénoncer l’inacceptable ?
L’amiante, les fibres toxiques, les matériaux mortels sont encore présents partout : dans les usines, dans les ateliers, sur les chantiers mais aussi au cœur même de nos vies : les écoles, les collèges, les lycées, les universités, les hôpitaux et les bâtiments publics.
Aujourd’hui, en France, des enfants, des enseignants, des agents territoriaux, des personnels techniques et administratifs respirent encore des poussières d’amiante parce que l’État a choisi de fermer les yeux.
Parce que certains préfèrent la façade au réel.
Parce que, comme toujours, la santé passe après les économies budgétaires.
C’est un mensonge politique.
C’est une faute morale.
C’est un crime sanitaire.
L'Indépendance de la médecine du travail ce n’est pas une option, c’est une urgence vitale.
Trop de médecins du travail sont empêchés d’agir.
Trop de rapports sont édulcorés.
Trop de diagnostics sont minimisés pour ne pas avoir à fermer un bâtiment ou protéger les agents.
Nous voulons une médecine du travail totalement indépendante, sans pressions, sans représailles, sans muselière capable de dire : Ce bâtiment est dangereux, cette école doit être fermée immédiatement, ces travaux exposent les agents.
Parce que sans prévention, on organise la maladie. Aujourd’hui encore, des travailleurs meurent deux fois. Une première fois de la maladie,
une seconde fois devant les murs administratifs, les expertises contestées, les indemnisations dérisoires, les refus de reconnaître l’origine professionnelle.
Mais demain, qui prendra en charge les enseignants, les ATSEM, les agents municipaux, les enfants eux-mêmes, exposés dans des locaux amiantés ?
le gouvernement fait semblant de ne pas voir la catastrophe qui se prépare.
Au CAPER AMP 42 Loire, nous refusons cette hypocrisie. Nous refusons que des familles soient laissées seules. Nous refusons que les responsables se cachent derrière des classeurs et des sigles techniques.
Et c’est là que la CAVAM apporte une solution concrète, structurée, nationale le PPEA.
La CAVAM porte un projet majeur que nous soutenons sans réserve : la création d’un Pôle Public de l’Éradication de l’Amiante (PPEA).
Ce n’est pas un slogan.
Ce n’est pas un vœu pieux.
C’est un outil indispensable.
Le PPEA, c’est une stratégie nationale d’éradication de l’amiante ; des moyens publics réels ; du personnel formé, protégé, doté de compétences ; une cartographie claire des bâtiments ; des interventions encadrées ; la fin des oublis volontaires , des diagnostics approximatifs et des désamiantages au rabais.
Un pays qui laisse de l’amiante dans ses écoles, dans ses hôpitaux, dans ses administrations est un pays qui accepte de sacrifier les siens.
Nous refusons d’être ce pays-là.
Amiante un crime industriel, mais aussi crime institutionnel.
Des millions de mètres carrés contaminés.
Des milliers de lieux de travail, de vie, de formation laissés tels quels.
Et chaque jour : des fibres dans l’air, des cancers en incubation, des vies dangereusement exposées pour des raisons budgétaires.
Alors oui, nous le disons : La France doit enfin assumer sa responsabilité et lancer un plan massif de désamiantage piloté par un Pôle Public indépendant, puissant, coordonné, le PPEA.
Nous voulons la vérité, la justice, et la protection pour toutes et tous.
Pour les travailleurs exposés hier.
Pour les personnels exposés aujourd’hui.
Pour les enfants qui ne doivent jamais payer le prix de l’inaction.
L’amiante tue encore.
L’amiante tue partout.
L’inaction tue tout autant.
Le CAPER AMP 42 Loire, réaffirme son engagement total aux côtés des victimes, des familles, des associations et de la CAVAM.
Le combat continue.
Nous ne lâcherons rien.
Pour le bureau du CAPER AMP 42 LOIRE le Présient Augustin