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Billet de blog 8 juin 2014

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Réformisme ou luttes...il faudra choisir !

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

C'est le hasard du calendrier. Les uns ont tenu leur congrès à Marseille, les autres à Dunkerque. D'un côté, la CFDT qui revendique haut et fort son réformisme et continue à défendre les reculs sociaux dont ils sont souvent signataires. De l'autre Solidaires qui plus que jamais cultive l'image d'un syndicalisme de lutte et de transformation sociale.
A Marseille, le secrétaire général, Bruno Berger a été réélu avec un score à la Soviétique : 98,31 % (lire ICI). Autant dire que l'opposition a été entièrement laminée. Au delà, cela interroge sur le fonctionnement démocratique de cette centrale syndicale dont la démocratie était pourtant depuis toujours, son cheval de bataille.
A Dunkerque, les congressistes de Solidaires ont préféré désigner un duo homme-femme comme portes parole du plus jeune syndicat interprofessionnel (Lire La) après le départ d'Annick Coupé. Un syndicalisme qui entend jouer tout son rôle dans les mobilisations futures alors que la CFDT exclut à priori toute forme de luttes, préférant à cette stratégie la stratégie du compromis qui aboutit à chaque fois à de nouveaux reculs sociaux pour les salariés du privé et du public.
Le syndicalisme est donc en crise, car on voit mal comment pourraient se réconcilier des visions si différentes de la défense des droits des salariés. Ce n'est plus une fracture comme certains l'évoquaient, il n'y a pas encore longtemps, c'est un schisme au sens le plus étymologiste du terme. Cela s'est vérifié ces derniers temps dans les mobilisations et cela devrait s'empirer à l'avenir tant les deux points de vue sont irréconciliables.

À noter tout de même que Solidaires compte maintenant 110 000 adhérents, c'est-à-dire 10 000 adhérents de plus qu'il y a trois ans au dernier congrès à Lyon. La preuve que le syndicalisme de luttes a le vent en poupe. Reste à traduire cette stratégie sur le terrain avec les salariés.

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