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Billet de blog 8 novembre 2020

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Je veux voir vos palais brûler, je veux claquer vos gueules arrogantes, cracher dans vos assiettes trop pleines. Je veux que ma haine vous parvienne, que vous la sentiez frôler votre nuque, que vous ne vous en sentiez pas protéger par vos chiens de policiers. Je veux vous voir apeurés, paniqués, craindre que votre progéniture jamais de vos privilèges n'héritera. Je veux que la peur vous fasse grimacer. Je veux voir brûler vos tribunaux, je veux voir vos geôles emplies de vos juges, de vos avocats, de vos procureurs. Je veux voir vos banques, vos bourses brûler, y voir ensevelis vos financiers, vos banquiers, vos assureurs. Je veux bannir dans les terres les plus inhospitalières vos publicitaires, vos communicants, vos conseillers, vos experts, vos stratèges. Je vous vomis chaque jour, je vous ferez vomir votre avenir, je vous ferez chier votre croissance sur votre descendance pour qu'elle s'y noie. Je veux m'introduire dans votre intimité pour y hurler ma colère jusqu'à ce que les murs de votre paradis sanglant s'écroulent, jusqu'à ce que le coffre fort de votre indifférence explose. Mon monde ne peut s'épanouir en vous sachant vivants car vous en êtes les fossoyeurs et de l'enfer vous êtes les pourvoyeurs. Je ne peux appeler à votre mort mais je voudrais vous savoir hors d'état de nuire. J'appelle de tous mes vœux qu'un arbre se dresse sur votre route au passage de votre voiture, qu'une tempête écrase en mer votre aéronef, bref que la nature et le destin nous débarrassent de votre inutile et nocive existence, que la justice du hasard vous prive de votre humanité pour la rendre au chaos qui saura bien la redistribuer. Je ne veux pas votre place, je ne veux pas ce que vous nommez vos richesses, je ne veux pas vos objets auxquels vous prêtez une intelligence, je ne veux pas vos enfants embryons de nazillons, je ne veux pas vos esclaves qui vous lèchent, vous sucent, vous caressent. Je ne veux pas votre pouvoir, votre puissance, vos privilèges qui ne sont que désirs de sociopathes, psychopathes, d'esprits malades. Je ne veux pas que l'on vous soignent, nous n'en avons plus le temps. Je ne veux pas vous comprendre, je ne veux pas compatir, je ne veux vous accorder aucune circonstance atténuante. Je ne vous évalue pas, vous n'avez aucune valeur. Vous êtes le néant, la vulgarité, la médiocrité, l'obscénité. Vous êtes la violence, l'indifférence, la pauvreté, l'ignorance, la vilenie, la sauvagerie. Je ne vous juge pas, je vous condamne.

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