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Billet de blog 17 février 2015

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Islamo-fascisme ou fasco-islamisme ?

Je m'étais réveillée de bonne humeur ce matin à l'idée d'une journée consacrée à l'étude et au plaisir de vivre.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Je m'étais réveillée de bonne humeur ce matin à l'idée d'une journée consacrée à l'étude et au plaisir de vivre. J'avais la mission familiale de refaire une commande de champagne blanc de blanc que nous adorons. Ce champagne ponctue avec mon mari nos anniversaires de rencontres et nos événements joyeux et comme nous l'aimons beaucoup, nous faisons en sorte que tous nos événements se teintent d'une note joyeuse pour justifier notre dégustation du soir.

Tout allait bien lorsque ce mardi 17 février 2015 à 7 heures du matin, comme à chaque petit déjeuner, j’allumai la radio. Et là, patatras, tout bascule, j'entends l'expression islamo-fascisme. Je ne la connaissais pas mais elle m'a atterrée.

Et d'une belle émotion positive du matin, j'ai basculé dans deux moches émotions négatives que sont la colère et la tristesse.

Je repense à une interview de Boris Cyrulnik qui caractérisait les événements du mercredi 7 janvier d'acte fasciste. Il sait de quoi il parle et ses deux derniers livres l'expriment très justement sans pathos mais avec une grande authenticité. Et il concluait en disant que cet événement serait ce que nous en ferions. Je le cite : « qu'est-ce qu'on va faire de ce cette tragédie ? est-ce qu'on va en faire une solidarité ou est-ce qu'on va en faire un massacre ? »

Monsieur Valls, vous en faites un massacre.

Et je m'interroge en élargissant le débat comme disent les journalistes.

Pourquoi cette propension des personnages politiques à massacrer la sémantique et à créer des monstres d'idéologie ? Pourquoi veut on nous faire devenir psychotique avec la création de ces néologismes ? Pourquoi continue t-on à nous abreuver de ces oxymores ?

Rappelez vous quand on a commencé à parler de travailleurs-pauvres. Comme cela nous a heurté dans notre représentation et dans notre sensibilité. Comment faire accepter à nos enfants que maintenant quand on va leur demander ce qu'ils vont faire comme carrière, ils vont pouvoir dire travailleur-pauvre comme une éventualité supplémentaire. La gangrène de nos esprits malléables. 

Et puis après ou avant, je ne me le rappelle déjà plus, voyez comme c'est insidieux, tout subliminal. On a eu la discrimination-positive, oui, on te discrimine, mais c'est très positif, c'est pour te donner une meilleure chance. Mon Dieu, préservez notre famille de la discrimination positive.

Plus récemment, on a entendu sexualité-rude . Je ne vous fais pas de dessin. Les caricatures du procès d'assise en disent assez sur le personnage.

On nous distille insidieusement des concepts nouveaux qui sont des contre-sens notoires. Revoyez vos copies, messieurs les communicants.

Contre-sens à l'humanité sensible que nous sommes et que nous voulons rester.

Mais qui est on ? Peut- être des éléments de réponses ? Et que chacun se mette en chasse de ces expressions oxymoriques qui déforment la pensée de notre jeunesse flamboyante qui veut vivre, travailler et aimer. 

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.