Je poste un billet afin de réagir et exprimer ma consternation face à la dernière déclaration d'Eric Woerth.
Dans un entretien au journal "le parisien", le Ministre affirme subir une "lapidation médiatique."
Il n'échappera à personne, du moins je l'espère, le glissement sémantique que je relève ici.
En effet, il m'apparait comme opportun, si ce n'est déplacé, voir indécent d'utiliser ce mot en ces jours ou la polémique enfle autour de la condamnation à mort par lapidation d'une Iranienne.
Opportun car M. Woerth choisit ce mot et colle ainsi à l'actualité en espérant peut-être déclencher dans l'opinion une sorte de consternation face à ce qu'il semble considèrer comme étant de "l'acharnement" de certains journaux.
Et indécent si ce n'est insultant, car il m'apparait comme tel voire honteux et indigne que d'utiliser un tel drame pour essayer de générer des défenseurs de sa cause en quelque sorte. Je suis persuadé que Sakineh Mohammadi donnerait payerait cher pour subir la même "lapidation" que M. Woerth.
Alors, Monsieur le Ministre, je ne peux que vous inviter à prendre du recul et faire preuve d'un peu plus de compassion et de respect envers cette femme dont le sort tragique alimente les journaux internationaux depuis plusieurs jours.
Non Monsieur Woerth, ce n'est pas cela la lapidation. Regardez du côté de l'Iran, vous aurez un aperçu de ce que l'on nomme ainsi.
Les mots un sens M. le Minsitre, vous le savez mieux que moi-même!