Abonnée au Canard quelle ne fut pas ma stupeur de découvrir que ces donneurs de (bonnes) leçons n'étaient pas tout net-net eux aussi ! Mais bon, est-ce une raison de me désabonner ? Ben nan !
J'apprécie ce quotidien, sa dérision et ses critiques littéraires. En plus, ils adorent Michael Connelly. D'ailleurs je ne me désabonnerai pas plus de Médiapart, si même un jour ils devaient dire du bien de je ne sais quel tordu de droite.
Mais bon revenons à ma descente sociale, due à ces deux médias. Parce que du jour où je me suis abonnée à Médiapart pour débuter ma phase rebelle mais toujours top belle, quel ne fut pas l'étonnement de certains de mes (tu parles !) zami(e)s. Je suis passée de la nana apolitique toujours top bien coiffée, agréable en société et tout et tout, à .... Extrême-Gauchiste ! et ce, sans même passer par la case Gauchiste. Fucking quoi ?
Le "foin" que cela a provoqué à Bourgeland, je ne vous dis pas ! en fait si je vous dis. Mais bon faut bien que (ma) jeunesse se passe ... car vu tous les vieux que je fréquente, je suis la seule à prétendre à ce titre, à juste titre.
Pas peu fière d'avoir bravé cette clique d'accros du Fig' et Yatching Mag', je me suis dit "and now why not" Le Canard ? Et là, la cata ! Les zami(e)s n'ont plus du tout souri. J'ai été bannie de certaines soirées, et d'autres m'ont avertie que je devrais peut-être surveiller mes "fréquentations" parce qu'un jour j'allais me retrouver au 20h avec un béret LFI, des bottes plastiques et un sac poub' en guise de cape, sur une ZAD à gueuler "macron tu l'as dans le fion", "rétailleau on aura ta peau".
Du coup crise dans le ménage, à tel point que j'ai failli claquer la porte ... pis je me suis rappelé que j'étais chez moi et que ce n'était pas à moi de la claquer la "lourde"*. Et là, la punition tombe : je ne suis plus la bienvenue à Courch … Oh la la j'en tremble.
Voilà donc où cela m'a menée d'être subversive à Bourgeland, et tout cela sans être ni LFIste, ni Zadiste. Que d'exagérations, moi me retrouver sur une ZAD à me choper une crève et me soigner toute seule vu que l'autre lâche sera parti skier sans moi ? jamais ! cela serait un peu cher payé d'avoir une conscience.
Mais je ne lâcherai rien sur mes tendances subversives, dussé-je me saucissonner à ma terrasse sous la pluie et le vent ! je résisterai et je resterai abonnée au Canard et à Médiapart... une fois revenue de Courch' ! Ma rebellitude peut attendre quelques jours.
Tout cette narration (un peu exagérée) m'a épuisée « grave » ….
*terme peu élégant j'en conviens, mais j'avais trop envie de le placer au moins une fois dans un de mes billets, dont acte.

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