La plupart des ces ados fuient les violences systématiques qu'ils subissent dans leur propres foyers. Cependant, ils ne désertent pas que l'environnement familial certains allant jusqu'à se déscolariser car brimés par un système éducatif nippon complètement retors et répressif. Et tout cela, avec l'approbation totalement assumée d'une société japonaise figée et jamais remise en question.
Se sentant rejetés et incompris de tous, ces lycéens se réfugient à Kabukicho ce quartier mal famé de Tokyo devenu un "no way out" pour ceux qui y échouent. Attirés dans un premier temps par cet esprit de "communauté", ces ados s'y installent en espérant y trouver autre chose que ce qu'ils subissent dans leur quotidien. Malheureusement ils déchantent rapidement car tout ce à quoi ils on voulu échapper, ils le retrouvent et parfois en pire dans ce quartier gangrené par la drogue, l'alcool et une exploitation éhontée de mineurs qui se prostituent pour survivre.
Ces jeunes se retrouvent ainsi à cohabiter avec tous ces "vieux" devenus plus ou moins erratiques à force eux-aussi de (sur)vivre dans la rue depuis des décennies. Et si cette population âgée de sdf est relativement discrète, il n'en est pas de même pour ces ados qui aiment plutôt se faire remarquer.
Mais une fois de plus, cette misère humaine impacte beaucoup plus les très jeunes filles, qui souvent se retrouvent enceintes d'un client sans pouvoir avorter. Car dans ce Japon ultra patriarcal et sans l'aval du père, une femme ne peut interrompre sa grossesse. Ce qui parfois a des répercussions tragiques sur ces adolescentes, comme les tentatives de suicide.
Face à ce fléau qui commence à mettre à mal la réputation d'un Japon éternellement aseptisé et lissé, le gouvernement de Tokyo s'est enfin décidé à réagir afin d'aider tous ces laissés pour compte à reprendre pied.

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