Après un début de censure littéraire "prometteur" initiée par la facho-catho sphère, voici la toute nouvelle "tendance" qui débarque dans leurs écoles : insultes et humiliations envers les enseignants et plus particulièrement les enseignantes, qui s'inquiètent grandement de l'influence de cette sous-culture masculiniste qui se propage sur les réseaux sociaux.
Ces influenceurs au look souvent identique, crânes rasés-tatoués-musclés aux stéroïdes et surtout très cons, sont devenus de vrais modèles pour ces collégiens et le pire cauchemar des enseignantes essentiellement.
Une enseignante relate à la presse anglaise qu'elle a constaté que certains de ses élèves de sexe masculin refusaient de lui parler, préférant s'adresser à son assistant qui est un homme. Plusieurs femmes du personnel d'éducation rapportent qu'elles se sont fait aboyer dessus, ou qu'on les a bloquées derrière une porte.
L'une des causes principales de ces comportements serait Andrew Tate. Devenu subitement célèbre après avoir frappé une candidate dans une télé-réalité, il s'est reconverti en influenceur bourré de qualités allant du masculinisme au complotisme en passant par la case facho-homophobe. Cet adepte de la violence sadique bénéficie d'une popularité inouïe, due principalement à sa haine viscérale des femmes qu'il agresse verbalement et physiquement dans ses vidéos-tutos, dans lesquelles il "distille" ses bons conseils pour "éduquer ces putes et ces salopes »**.
Tout cela visionné par un public masculin dont certains ont à peine dix ans, et qui prennent toutes ses dérives à la lettre en reproduisant cette violence en classe. Cependant si la plupart des parents s'inquiètent du comportement de leurs enfants, d'autres ne voient aucun mal à ces dérives masculinistes envers le corps enseignant. A un point tel, que certaines réunions entre eux se terminent parfois en foire d'empoigne, due à l'attitude toute aussi agressive et violente des parents envers les professeur(e)s.
En plus de ces humiliations, ces enseignant(e)s doivent aussi faire face au mutisme du gouvernement qui de toute évidence ne s'est pas trop affolé de l'ampleur que prennent ces débordements inadmissibles. Et ce, même si le NASUWT* a sonné l'alarme avec insistance sur le fait que les médias sociaux ne seraient pas étrangers à ce genre de comportement et qu'il était temps d'y mettre un terme.
Se dirige t-on tout droit vers un monde dans lequel les violences sexistes seront bientôt monnaie courante de la part de gamins de dix ans, et ce afin de faire taire les enseignantes particulièrement sous prétexte qu'elles ne seraient plus légitimes à transmettre le savoir ? au rythme auquel se propagent ces dérives masculinistes le pire est à craindre et pas seulement envers les enseignantes.
*The National Association of School masters Union of Women Teachers (association nationale des maîtres d'école Union des femmes enseignantes).
** ce sont ses mots pas les miens.
