« Je fais cette vidéo pour ma famille, pour mes amis proches, pour ceux pour qui je compte.
Si aujourd'hui tu n'es pas à mes côtés, face aux criminels, demain, quand je serai arrêté, ne fais rien pour obtenir ma libération.
Mon arrestation ne te regarde pas. Si mon arrestation te regardait, tu serais à mes côtés maintenant.
Demain, si je suis tué, ne me pleure pas. Tes pleurs ne me rendront pas la vie. Personne ne croira tes pleurs. C'est un mensonge.
S'il t'importait vraiment que je reste vivant, tu aurais été à mes côtés.
Je ne te demande pas de prendre des risques et de te tenir devant les balles.
Au dernier moment, quand je tomberai par terre, peu m'importe que tu serres mon corps contre toi.
Où est le danger de te tenir dans la rue ? L' enfant de 12 ans se dresse face aux balles. Si tu te tiens dans la rue avec un masque, qu'est ce que tu risques ?
La rue appartient à qui ? Est ce qu'elle n'est pas l'héritage de nos pères ?
Ces rues nous appartiennent. Ce pays nous appartient, il appartient à son peuple.
Si nous n'osons pas marcher dans nos propres rues, qui sommes-nous ? Sommes nous des esclaves ? Non!
Si nous avons peur à ce point...
Si j'ai peur à ce point... qu'est ce que je verrai dans le miroir en m'y regardant ? Comment ne pas avoir alors honte de moi et comment continuer à respirer ? »