Si Sarkozy est battu dimanche prochain, il va laisser un véritable champ de ruines à droite.
En 5 ans le "génie de la politique et de la communication", tel qu'il était célébré par la presse flagorneuse, aura fait perdre toutes les élections à son propre camp :
2008 : Elections municipales, 2009 : Elections européennes, 2010 : Elections Régionales, 2011 : Elections sénatoriales,(ouf!)
Aucun président n'a été aussi calamiteux pour son propre camp !
Pire, avec avec le discours fascistoide qu'il tient depuis Grenoble 2010 et qu'il a encore durci pendant la campagne présidentielle, Sarkozy offre "un boulevard" au Front National. Les passerelles entre ce dernier et la "Droite populaire" sont devenues des ponts et les tentations n'ont jamais été aussi nombreuses qu'aujourd'hui de construire un nouveau parti populiste de droite.
La "droite modérée" (Bayrou-Fillon-Juppé-Raffarin) risque d'être marginalisée dans la confrontation à venir entre cette "extrême droite populaire" et la social-démocratie de gouvernement, surtout si la crise s'aggrave.
Tout l'enjeu, durant ces 5 prochaines années, est de construire un rapport de forces politique suffisamment puissant pour imposer les réformes sociales nécessaires aux salariés et aux plus démunis. Sinon, on risque de se retrouver, en 2017, avec un face à face Hollande-Le Pen dont l'issue peut être dramatique pour nous tous.
Qui, mis à part le Front de Gauche, peut imposer ce nouveau rapport de forces ?