Tout augmente sauf nos salaires
Une fois n’est pas coutume, le public a vu son point d’indice augmenter de 1.5% au 1er juillet sans transposition dans notre secteur (souvenir de fin 2022 avec 3.5% pour le public quand 2.88% pour nous). Le ministre Combes l’avait dit : ni augmentation à espérer cette année dans l’associatif, ni extension de l’indemnité des métiers socioéducatifs. Par ailleurs, cette dernière étant calculée en euros (de 238 € brut), elle perd en valeur face à l’inflation chaque mois qui passe (là aussi subtilité de notre secteur, elle est en point dans le public). Et pendant ce temps, les prix continuent de flamber avec un indice des prix à la consommation de 4.5% sur un an par rapport à juin 2022 selon l’INSEE. L’électricité a pris 10% au 1er août, et les conséquences de la rupture récente de l’accord céréalier entre l’Ukraine et la Russie ne sont pas visibles mais promettent de bien faire grimper les tarifs des produits alimentaires.
Négociations conventionnelles au point mort
Le secteur se smicardise pendant que les négociations conventionnelles sont au point mort, au sein des conventions existantes d’une part, où les employeurs refusent purement et simplement de négocier ; au niveau du projet de fusion d’autre part, où aucune discussion ne sera possible tant que l’inégalité du versement de l’indemnité à toutes et tous ne sera pas réglée. De plus, nous ne lâcherons pas sur ”diplôme égal, salaire égal, pas de salaire au mérite”. La mise en concurrence est ce qui tue notre secteur et notre société, le libéralisme ravage tout ! La financiarisation, par ses logiques d’appels d’offres et de marché, et le développement de groupes privés nationaux, précarise les associations financées à 100% par l’Etat, ce dernier qui dans le même temps répète depuis des décennies qu’il doit faire des économies (sur notre dos bien entendu). Les difficultés de recrutement et le recours à l’intérim risquent de s’accroitre de pair. Du suspense également dans les prochains mois sur l’avenir du projet de fusion des conventions collectives, de plus en plus hasardeux.
Continuer la lutte
Face à tout cela, nous restons déterminés à lutter pour une convention collective qui nous permettent des salaires et des conditions de travailles décents, qu’elle soit existante ou issu d’une fusion future. Il en va de la branche associative du social, du médicosocial et du sanitaire. Notre seule force : rester solidaire et nous organiser collectivement. Votre avis a plus de valeur qu’un bulletin de vote une fois tous les 5 ans. Syndiquez vous, rejoignez des collectifs, pour que toutes et tous ensemble nous unissions nos forces pour un meilleur avenir !