C’est arrivé. Enfin. Alexis Tsipras est le nouveau premier ministre grec. Alexis Tsipras partout. La joie, sans mesure, d’un peuple de gauche qui désespérait. L’espoir, enthousiaste, d’une contagion européenne. Nous avons suivi tous leurs combats, toutes leurs victoires. Alors oui, la victoire de Syriza est un peu la nôtre.
Je me souviens de la dernière fois où j’étais allée user mes souliers sur les chemins terreux de ma petite île d’amour des Cyclades. Quinze jours d’émerveillement. Ma destination favorite. Cinq séjours et jamais déçue. Lors du dernier, alors que nous attendions le bateau, sans crier gare, l’émotion m’étouffait. Moi qui ne me sentais de nulle part et donc de partout, j’avais reconnu cette île comme mon abri. En partir me serrait le coeur. Alors, l’espoir et le vœu non solennel, que, peut-être, qu’un jour, je viendrai y poser ma valise définitivement. Et, avec cette victoire de Syriza, l’envie qui se fait plus pressante. Alors, oui, plus qu’ailleurs, cette victoire de Syriza est un peu la mienne…
La couverture médiatique et politique de cette élection est à la fois hallucinante et stupéfiante. Je ferais l’impasse sur le catastrophisme de Quatremer qui, s’il avait eu un éclair d’intelligence, nous aurait désarmés. Impasse aussi sur la soudaine conversion du PS qui, bien qu’appliquant une politique à l’exact opposé du programme de Syriza, est fou de joie. Le déni et la schizophrénie du PS sont aujourd’hui une constante.
...
lire la suite sur babordages