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Pendant qu'ils ne cherchaient pas d'alternative, nous pensions à un plan B.

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Billet de blog 3 mars 2015

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Compétitivité, avec leur sang j'écris ton nom

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Cela fait bien longtemps que le néolibéralisme impose ses mots. C’est par eux qu’il colonise sournoisement les esprits, les contaminent de l’antienne de dame TINA, coupant les pieds non seulement aux politiques alternatives, mais bien plus encore à la capacité à les exprimer dans l’espace public et surtout à les penser.

Parmi les mots dont il fait son miel, trône en maître la « compétitivité ». Concept flou et protéiforme, s’adaptant à des individus autant qu’à des entreprises ou à des territoires, il est le nouveau pied de biche du libéralisme. Et le gouvernement l’a épousé tout entier. Pourtant, il hésite encore à nommer ses saloperies avec le lexique du néolibéralisme : privatisation, déréglementation, déflation salariale, ajustements structurels… Il leur préfère des mots creux comme « redressement », « simplification », « réformes ». Il résiste encore un peu, non pas dans les faits, mais dans le langage. Au prix d’une novlangue qui suce le sens des discours. Il semble encore se refuser encore à parler complètement la langue du Medef et de la droite. Mais ce mot-là, la compétitivité, il le chérit entre tous. Jusqu’à l’overdose. La révolution copernicienne n’est pas dans les mesures prises par le gouvernement, qui sont dans la ligne sociale libérale du PS connue depuis des lustres, mais dans l’invasion de la « compétitivité » dans le langage du PS. Depuis quand avez-vous entendu un discours ou une interview sur des questions économiques d’un membre du gouvernement dont ce mot soit absent ?

Notre cher Président avait d’emblée posé l’ambition :

Si le désendettement est le premier étage du redressement, le second, c’est la compétitivité.

François Hollande, 13 novembre 2012

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