
Je ne sais pas où ils ont amené Charlie. Là, ils exagèrent. C’est de la folie. Et moi qui me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun. Bien sûr, s’ils cherchent avant, ils n’ont pas fini d’en arrêter des proprios de chats et de chiens. Je n’ai pas dormi de la nuit. J’aurais dû me méfier des bruns dès qu’ils nous ont imposé leur première loi sur les animaux. Après tout, il était à moi mon chat, comme son chien pour Charlie, on aurait dû dire non. Résister davantage, mais comment ? Ça va si vite, il y a le boulot, les soucis de tous les jours. Les autres aussi baissent les bras pour être un peu tranquilles, non ?
–Matin brun, Franck Pavloff
À l’horreur meurtrière des terroristes succède, comme dans le sournois glissement d’un cauchemar, celle de la violence d’État. Tranquillement, sous prétexte de protéger la population, le gouvernement est en train de mener, menton haut et air martial en fond de tableau, une guerre contre une partie de sa population. Faisant morbide profit de la situation, il prend un virage autoritaire que la droite la plus sécuritaire n’avait pas osé imaginer, même dans ses rêves les plus moites.
Il y a trois jours, la France a adressé une demande de dérogation à la Convention Européenne des Droits de l’Homme. Heureusement, certaines dérogations sont impossibles : droit à la vie, interdiction de la torture, de l’esclavage… Ouf !
Le gouvernement n’ayant pas encore précisé à quel(s) droit(s) il souhaitait déroger, je vous laisse quand même quelques exemples possibles : liberté d’expression, liberté de réunion et d’association, droit au respect de la vie privée et familiale, droit à un procès équitable, etc.
Bref, des pacotilles qui ne valent certainement pas l’assurance de notre sécurité.
Mets un drapeau à ta fenêtre, prends un selfie mais ferme ta gueule s’il te plait.
Lire la suite sur Babordages.fr