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Billet de blog 22 juin 2025

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Dixième jour de guerre – rapport sommaire

Témoignages venus d’Iran (principalement Téhéran). Traduits pour que les voix étouffées résonnent au-delà de la censure, de la répression du régime, et des bombes des occidentaux…

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Aujourd’hui, Fordo a été détruit.

Le cœur du projet sécuritaire, politique et économique le plus ambitieux de la République islamique s’est évaporé en quelques minutes, enterré au fond des montagnes entourant Qom. Un ensevelissement symbolique dont le régime ne se relèvera pas de sitôt.

Churchill, après la défaite humiliante de la France face à l’armée du Reich, avait dit : « Je n’ai rien à dire, si ce n’est de la honte devant tant de souffrance, de sang et de sueur gâchés. » Mais les dirigeants de Téhéran, eux, en sont encore à nier l’évidence du soleil.

Voilà la différence entre démocratie et dictature.

Si Tchernobyl était le fruit d’un mensonge, Fordo est l’enfant des illusions d’un tyran. Il est temps de réfléchir sérieusement : quelle est la cause de ce désastre, de cette débâcle ? Si ce n’est la dictature ?

Quand un homme tout-puissant, sans aucune redevabilité envers son peuple, décide — sous l’emprise de ses illusions — de jouer à quitte ou double avec la vie et les ressources d’une nation…

Il n’y avait ni élections libres, ni parlement représentatif, ni partis politiques, ni médias libres pour demander : avec quelle logique, quelle justification, prenez-vous une telle décision ? Et pour persister, obstinément, pendant des décennies, jusqu’à ce désastre final ?

La vérité, c’est que nous, le peuple, n’avons eu aucun rôle. On nous a exclus de toute décision sur notre sort. On nous a réprimés, expulsés de la sphère politique. Une poignée de corrompus avides de pouvoir décident seuls, taillent et cousent, et veulent nous faire entrer de force dans leurs habits sur mesure — en nous privant de notre volonté.

Et nous ? Nous ne sommes censés qu’accepter, dociles, le destin qu’ils ont tracé pour nous.

Cela nous dit une chose : aujourd’hui, la forme la plus sincère de patriotisme, c’est de vouloir bâtir et protéger un régime démocratique.

Tout le reste n’est que discours creux et mascarade.

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