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Billet de blog 27 juin 2025

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Iran - Rapport sommaire post cessez-le-feu

Témoignages venus d’Iran (principalement Téhéran). Traduits pour que les voix étouffées résonnent au-delà de la censure, de la répression du régime, et des bombes des occidentaux…

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le chef de la police du cyberespace a annoncé aujourd’hui que les conversations entre citoyens, amis et proches seront désormais surveillées, un nouvel avertissement qui reflète le climat croissant d’intimidation et de répression après le cessez-le-feu.

L’atmosphère dans les villes est clairement militarisée : multiplication des checkpoints, forte présence des véhicules de répression, parfois dans des mises en scène quasi théâtrales.

Sur l’autoroute de Karaj, plusieurs pickups de police équipés de mitrailleuses lourdes (Douchka) ont été aperçus signe de la fragilité du régime et de sa perte de confiance dans sa capacité à contrôler la situation.

Des arrestations massives, sans cadre légal ni critères clairs, sont signalées dans tout le pays.

D’après les responsables sécuritaires, un simple “like” ou commentaire sous une page d’actualité peut justifier une arrestation à plus forte raison une publication ou une story critique du pouvoir sur les réseaux sociaux.

Les téléphones des citoyens sont fouillés dans les stations de métro et aux checkpoints.

N’importe quel contenu peut servir de prétexte à une arrestation.

Les exécutions, elles, se poursuivent et s’intensifient.

Presque toutes les défaillances d’avant-guerre se sont aggravées.

L’accès à Internet est devenu une catastrophe de lenteur et de coupures, ajoutant à l’irritation d’une population déjà à bout.

Pour publier ce post, plus de dix VPN ont été testés, juste pour trouver une brèche de connexion avec le monde.

La situation des entreprises est une tragédie.

Beaucoup (surtout celles dont les services ne sont pas vitaux) ont fermé ou sont en passe de le faire.

Des milliers de salariés et d’ouvriers ont été licenciés, alors que les prix et l’inflation explosent à un rythme encore plus incontrôlable.

Dans l’ensemble, la population est plongée dans une dépression collective, un désespoir généralisé.

Le syndrome post-traumatique est partout.

Beaucoup avaient mis leur espoir, malgré les souffrances, dans l’idée que cette guerre ouvrirait peut-être un passage, une sortie du flou et de l’attente.

Même s’il n’est peut-être pas trop tard pour que s’ouvre une fenêtre de changement, il ne faut pas se précipiter.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.