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Lien 15 août 2014

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Pour Soranos d'Ephèse la dissection ne retrouve aucune membrane

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx1985x019x002/HSMx1985x019x002x0161.pdf

«Certains pensent, dit-il, qu'une mince membrane est tendue en travers du vagin, dont la rupture causerait la douleur lors de la défloration ou à l'apparition des règles. Si la membrane ne se rompt pas, elle se renforce en causant l'atrésie.» A cela, il oppose quatre arguments:

  • la dissection ne retrouve aucune membrane
  • la sonde pénètre sans difficulté dans le vagin des vierges et jusqu'au fond;
  • la menstruation devrait être très douloureuse avant la défloration et pas du tout après;
  • les atrésies se trouvent à des niveaux variables, ce qui ne serait pas le cas s'ils correspondaient à une formation anatomique définie.

Le plus extraordinaire n'est-il pas que les quatre arguments sont parfaitement valables, mais qu'ils ne tiennent pas compte de la souplesse et de la large perforation de la plupart des membranes hyménéales. L'imperforation de l'hymen, différente de l'atrésie, empêche la pénétration de la sonde et rend la menstruation douloureuse (et retenue). L'imperforation hyménéale est plus rare que l'atrésie vaginale (dans notre expérience, nous en avons observé 3 cas pour environ 70 atrésies), mais n'est pas absolument exceptionnelle. Le plus étrange n'est-il pas que l'hymen est absolument constant...et existe même dans les atrésies vaginales."

Pr Yves Malinas, Pr Paul Burguière, Danielle Gourevitch L'anatomie gynécologique dans Soranos d'Ephèse, communication présentée le 23 mars 1985 à la Société française d'histoire de la médecine, pages 6 et 7

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