Alors que la protection maximale est de mise (blouses, masques, cagoules de bloc opératoire) Sarkozy s'est imposé et a posé, nu-tête et en costard, dans la "vraie"grotte préhistorique et patrimoine français historique, dont aujourd'hui seule la copie est ouverte au public. Carla a fait l'effort de s'encagouler mochement les cheveux mais pour la belle image de Paris Match elle a laissé à l'air son minois chirurgical .
Sur l'instantané du journal "le Monde" on peut voir, vanitas vanitatis : lui, l'air abruti du gars qui essaie de prendre l'air inspiré, elle, l'air de rien, comme le néant qu'elle incarne.
On sait aujourd'hui que le moindre souffle d'haleine humaine, pas forcément fétide et/ou pipolisée, comme celle des deux citoyens sub-cités, compromet pour des semaines entières le fragile équilibre de la restauration du lieu, mis à mal par la surabondance de visites touristiques après sa découverte.
Mais avec Sarko et Bruni, c'est tout pour la photo. Un temple de la préhistoire est remis à mal par leur imprudence, leur impudence, leur impudeur, 170 siècles les accusent, ils s'en foutent. La seule chose qui leur importe, c'est qu'on voie leur belle gueule de parvenus à l'affiche du JT, les peintures rupestres, ils n'en ont rien à cirer. L'exemplarité citoyenne, ils s'asseoient dessus.
C'est encore pire que que quand ils s'échangeaient des SMS devant le Pape, ou sur le plateau des Glières,
Ces petits gros bourgeois qui se la jouent aristocrate, font de la culture une sélection du readers-digest entre la poire du trône et le beurre-oeufs -fromages : Aux comiques avicoles, un paon et une dindonne pourrissent , pour le plaisir de faire voir le bout de leur nez dans les gazettes, 170 siècles d'art pariétal.
Z'étaient finalement plus en phase avec la réalité de leur bagage culturel quand ils paradaient à Marne-la-Vallée avec Old Mac'Donald et les petits Mickeys. Et z'étaient finalement moins toxiques.