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Billet de blog 21 décembre 2011

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L'âge d'or du sarkozysme

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

La séquence d'ouverture du film "L'âge d'Or" de Bunuel nous montre des scorpions encerclés par les flammes : ils grouillent, s'agitent et finissent par se donner la mort en se piquant eux-mêmes de leur aiguillon venimeux :

Ainsi en va-t-il de Sarkozy et de sa clique Ministérielle parvenue au faîte de sa puissance :

( En vérité une belle bande de parvenus impuissants ) .

Le charme vénéneux du petit bourgeois de Neuilly qui voulait devenir grand a fait long feu, mais sa folie contagieuse a réussi à allumer un incendie, qui l'encercle aujourd'hui, lui et ses âmes damnées et qui n'est pas prêt de s'éteindre :

Bien au contraire, plus l'échéance électorale se rapproche et plus le scorpion s'aiguillonne frénétiquement avec sa troupe vers l'embrasement qui provoquera le suicide général. Cerclé de toutes part par des électeurs brûlant de rancoeur à son égard, le voilà qui pète les plombs, exsudant le poison sous jacent de ses haines et de ses délires !

Pris au piège de l'impopularité, mis au pied du mur de flammes qui menace gravement son avenir présidentiel, l'inconscient sarkozien ne retient plus la remontée brutale du dard suicidaire, qui l'achèvera (on l'espère !) :

Voilà que se révèle au grand jour sa haine du Turc, atavique, irréfragable, voilà que resurgit sa jalousie maladive envers l'Anglais, ce grand garçon préféré de la Mère-Puissance-financière ...

Voilà que s'épandent alors ses propos d'atrabilaire dangereux vouant aux containers d'ordures des Hôpitaux Psychiatriques des décennies d'efforts diplomatiques.

Enfin, tout dernièrement, le Scorpion fatal déclara la guerre contre les grévistes : c'est le retour de son fantôme obsessionnel de mai 68, la frustration béante de la petite frappe de Neuilly, qui aurait tant aimé aller jouer à casser du gauchiste avec les grands fauves d'Occident et autres Devedjian, et n'a pas pu, trop petit, trop gâté, trop indolent ...

Cela dit on n'avait jamais vu Sarkozy s'insurger violemment et mobiliser ses Ministres pour des grèves du RER et dieu sait s'il y eut , des français pris en "otage", au journal de Pernault Il faut savoir remonter les méandres de ce psychisme déliquescent pour pouvoir le comprendre : Sarkozy ne sait même pas ce que c'est que le RER, il ne prend que l'avion. Il est même complètement accro aux avions, c'est une véritable addiction, chez lui. Perdre la présidence , ce sera dire adieu à son cher air Sarko One : il se met à la place des victimes, il s'y croit, , c'est affreux, c'est insupportable :

Empêcher les gens de prendre l'avion, quel crime abominable ! Un gosse capricieux trépigne , c'est le Président de la république, en totale empathie avec la "France qui souffre", la pire des souffrances : ne pas pouvoir monter dans un avion ! Il faut agir, sans tarder, envoyer la police, si ça ne suffit pas, l'armée !

Il n'a pas pu casser du gauchiste, en 68 mais il va pouvoir casser du gréviste, là, tout de suite, alors il ne va pas se gêner...

Et tant pis si cette intervention revient à souffler sur les braises de la contestation populaire. Si la France n' apas encore perdu son triple A , il y a belle lurette que le parti de la droite présidentielle a perdu son P de "populaire". Depuis l'affaire du Prince Jean, encore un sale tour de son inconscient. On nait fils de pédophile ou fils de président, n'est-il pas ? Après quoi on peut se gargariser des valeurs de la République du "mérite" et du "travail"devant une poignée de lycéens muselés et envoyer dire par un porte flingue de l'Elysée que la valeur, pour le fils à papa exceptionnel d'un mec exceptionnel, la valeur n'attend pas le nombre des âneries.

Mais revenons à nos avions : pour Sarkozy, c'est devenu une drogue dure ( ah les voyages éclairs, quel shoot ! ) Non pas un paradis artificiel mais une nécessité première, plus importante que boire et manger

Si on ne peut plus prendre l'avion quand on veut, comme on veut, alors la vie ne vaut pas la peine d'être vécue : autant se suicider, oui !

Et il pique il pique, acculé par l'incendie qu'a allumé sa folie

Et il se pique lui même, il s'agite, frénétique, névrotique, gorgé de son propre poison.

Et ses Ministres scorpions, pions obéïssant à la fascination du pire, exécutent les sentences empoisonnées et s'injectent le venin de la Sarkozie jusqu'à en crever ...Et les Kosciusco-Morizet, les Baroin, les Fillon, les Pecresse et les Copé-collés d'enchérir, de surenchérir jusqu'à la lie, voire, jusqu'à l'hallali, enchaînant consciencieusement derrière le Maître de ballet les faux pas de la danse de mort qui les mènera à l'injection létale de mai 2012

...alors qu'ils pourraient, eux, s'en tirer, n'étant pas forcément rongés par les mêmes délires, ni aussi étroitement cernés par les feux de l'impopularité...

Les cons !

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