Le vibrion colérique, la vache et l'assassin.
Ah ! la vache !
Il n'y a pas très longtemps, Sarko a distillé son fiel, à l'occasion d'une partie de campagne organisée en catimini (pour être mieux surmédiatisée après )
dans la ligne de mire, la sortie était destinée à Chirac, l'homme qui savait murmurer à l'oreille des vaches pendant les comices agricoles.
Grande jalouse va ! C'était bien petit et mesquin , cette sortie ! Tout ça parce que Sarko n'est pas cap ! A quoi ça lui a servi, hein, de dénigrer Chirac, maintenant qu'il est à la retraite et que la campagne présidentielle est terminée, hein, je vous l'demande ? Hmm ? ( à lire avé l' accent de Nicolas dans l'oreille ).
A rien, on dirait.
Mais voilà il a fallu qu'il remette le couvert de son envieuse rancune en jouant sur le vieux registre de la "rupture", ....comme si une mouche à boeufs l'avait piqué.
Les "lâches assassins"
Etait-ce avant ou après, peu importe : Plus ubiquiste que jamais, notre omniprésident ( fors les vaches ) a sauté à pieds joints sur l'opportunité qui s'offrait à lui, de jouer son rôle de super-fouettard, grâce à un fait divers tragique : la fusillade qui coûta la vie à une jeune policière municipale.
Et de fustiger, l'oeil noir froncé menaçant, façon Al Pacino, "les lâches assassins", en leur promettant, subliminalement, terribles supplices (en garde à vue ?) et châtiments au tribunal.
Comme s'il existait des assassins courageux. A part peut-être celui qui oserait s'attaquer à un type tellement lâche qu'il ne sort qu'encadré d'une triple haie de policiers. On n'ose pas y penser ! Alors, quel intérêt d'accoler un adjectif redondant qui sonne comme un pléonasme ?
Il n'en sait rien lui même ... probablement, en tous cas ce que veut dire "redondant" et ceque veut dire "pléonasme" il l'ignore sûrement. Pour l'instant. Le jour où il apprendra ces mots nouveaux (pour lui ), on n'aura pas fini de les entendre, comme, dernièrement l'adjectif "systémique" qu'il a mis à toutes les sauces.
La lâcheté proclamée de l'assassin est une façon, pour Sarkozy, de se démarquer en se parant, par contraste egocentré, des vertus du "courage". En réalité ce n'est pas très joli, ni très courageux, de profiter du grand malheur d'autrui pour se faire mousser.
A vache, lâche et demie !
Très peu de temps après, notre vibrion colérique est allé éructer ses rodomontades ailleurs ..: oubien était-ce aussi à cette fête champêtre ? J'avoue que ces derniers temps, j'ai du mal à suivre son parcours zézayant ...Toujours est-il qu'il a décoché sa flèche de Parthe, cette fois-ci, sur un autre de ses prédécesseurs, mais celui là n'est même plus à la retraite, il est mort .. c'était justement à propos des retraites, d'ailleurs.
Mais revenons à nos moutons sémantiques : il n'y a pas de lâches assassins ou de courageux assassins :
Il y a les assassins, autrement dit les salauds, et il y a des lâches : pas vrai Jean Paul ?(Sartre).
Les lâches, eux, n'assassinent pas forcément . Rarement même, sinon, on serait tous des assassins à un moment ou un autre ( et moizaussi comme les autres : que celui qui n'a jamais fui un danger me jette la première pierre.)
Ceux qui tirent sur un mort, c'est très vache, de leur part, mais on ne peut pas les traiter d'assassins car ils ne tuent personne. Par contre ils sont pires que lâches, ils sont lâches et demie et là Sarko a fait fort : un mort peut encore moins se défendre qu'un vieux retraité !.
Alors quoi ? Pourquoi se lâche-t-il, comme ça ? C'est inutile, idiot, bête et méchant, plutôt nuisible à son image ..
Pourtant, et c'est là toute la logique et la cohérence du sarkozysme, il y a une raison à ces "dérapages" , ils font partie d'un ensemble,
ou, disons, d'une grosse entreprise de démolition :
Il faut lire à ce propos cet excellent article de Bruno-Roger Petit (lequel renvoie à l'excellent bouquin édité par Mediapart :-)
http://www.lepost.fr/article/2010/05/27/2088894_les-retraites-et-la-vraie-nature-du-sarkozysme.html
On le voit bien Inlassablement Sarkozy enfonce son clou, son coin : même quand il parle des vaches, il enfourche un vieux canasson, et s'il est si redondant, dondaine, c'est parce qu'il revient toujours à ses moutons, tontaine et tondons, surtout quand il tape sur Tonton ....
détruire, dit-il ....
PS : où l'on peut voir le lien sarkozyste obsessionnel entre Chirac (la rupture), la lâcheté ( le soi-disant courage ) et Tonton (l'âge de la retraite)