On ne peut pas avoir le Rom et l'argent du Rom.
C'est en tous cas ce que montre, citation d'expert à l'appui, cet article paru dans le New York Times le 17 septembre 2010 :
http://www.nytimes.com/2010/09/17/world/europe/17union.html?scp=1&sq=DOMINIQUE%20MOISI&st=cse
On peut lire dans cet article, à propos du différend entre Barroso et Sarkozy, lors du dernier sommet à Bruxelle, qu'il ne s'est en aucun cas agi d'une "simple altercation" :
Sarkozy a bel et bien phagocyté le débat, usé et abusé de la réthorique du petit coq gaulois offensé. Prenant des postures de beauf dont on vient d'égratigner le pare-chocs, il a aussi toisé le Président de la commission d'un air menaçant, comme en réfère l'excellent cliché du journal Marianne, version papier.*(1) Au détriment de l'objet de cette rencontre.
Voici quelques extraits, traduits, de cette "entrevue", qu'édulcorèrent nos médias dassault-lagardérisés, mais qui n'échappa pas à la vision acérée du NYT du 17/09/10 !!! :
" Le leader français a nié qu'il y avait eu des affrontements directs lors d'un déjeuner officiel au sommet de Bruxelles, mais ceci a été contredit par d'autres dirigeants et diplomates :
''Il ya eu une grosse dispute - Je pourrais également dire un scandale - entre le président de la Commission européenne et le président français, " a déclaré le premier ministre bulgare, Boïko Borissov, selon le quotidien bulgare Dnevnik.
(...), la chancelière allemande, Angela Merkel, a déclaré: «Le déjeuner était bon - mais seulement en ce qui concerne la nourriture."
Un diplomate européen, (...) a qualifié les débats de «vif». Un autre a déclaré: «La voix ( de Sarkozy )pouvait être entendue à travers la porte.".
Inutile d'étaler plus avant la gougnafferie de notre premier timonier hexagonal : avec ce que nous savons déjà sur le sujet, notre honte est suffisante, tant il est vrai que la suffisance à l'égard de l'Etranger de cette pantomime qui nous tient lieu de Président nous fait honte depuis presque trois ans !
Consolons nous, il n'en a plus pour longtemps : c'est en tous cas ce que conclut (réjouissons nous mes bien chers frères-et soeurs-) l'article du New York Times :
" M. Sarkozy pourrait payer un prix de trop. Entre les grèves sur la réforme des retraites, un scandale impliquant un de ses ministres et un procès de l'un des journaux les plus importants du pays, il ne manque pas de sujets de crise.
Sa prise de bec avec la Commission européenne pourrait se révéler, plus dommageable encore, une atteinte considérable à sa crédibilité sur la scène internationale à la veille de la présidence de la France du Groupe des 20, avec des cascades de conséquences pour la capacité de l'Europe à imposer ses vues dans les prochains mois .
M. Sarkozy, qui a commencé une opération policière de grande envergure sur les campements roms illégale dans l'été, cherche à reconstruire son électorat de l'extrême droite à un moment où sa cote de popularité est dans le rouge.
Ce qu'il n'avait pas prévu, selon les responsables français, c'est la critique internationale (...) Du Congrès des États-Unis à l'Organisation des Nations Unies pour les différentes institutions européennes et des personnalités, la politique d'expulsion française a été accueillie avec force reproches et conduit certains à remettre en question la vision stratégique de M. Sarkozy"
(....)
NDLR : La "vision stratégique de Sarkozy" consiste à se mettre continuellement en avant en utilisant le mode de déplacement de cette pièce d'échecs qu'on appelle "le cavalier" : comme cette pièce "saute" en quinconce, il est difficile de savoir où elle va atterrir, elle se positionne bien souvent là où l'attend le moins créant la surprise, et distrayant l'adversaire des manigances de la dame, de la tour ou du fou.
En caracolant ainsi, de coup sécuritaire en coup sécuritaire, pour masquer sa vacuité économique et présidentielle, le cavalier Sarkozy voulait faire patienter le peuple sur l'échiquier jusqu'au G20, en 2011, où il comptait sur la présidence tournante pour remonter la pente sondagière, et rebondir des quatre sabots (qu'il a gros ) sur la partie de championnat d'échecs "Elections 2012" il avait pu retrouver un peu de popularité, un temps, avec la présidence de l'Europe en 2008 et espérait bien rejouer les mêmes coups...
Mais à sauter ainsi à tort et à travers sans se soucier d'écraser les pieds de ses adversaires, ni de prendre les siens dans la diagonale du fou, il a fini par faire perdre patience non seulement à son adversaire (le peuple ) mais aussi aux champions du monde entier :
''Il ya une énorme contradiction entre l'objectif de Nicolas Sarkozy de se réinventer sur la scène internationale en tant que président du G-20, et son objectif local d'amadouer l'electorat de l'extrême-droite français ", a déclaré Dominique Moïsi de l'Institut français pour les Relations Internationales "Il aurait dû s'apercevoir qu'il ne peut pas faire les deux en même temps."
Que Sarko-cavalier continue donc ses cabrioles insensées : la fin de partie n'en viendra que plus vite, avec pour sa nuisible royauté, un mat retentissant...!
*(1)J'aimerais pouvoir le reproduire ici : Malheureusement, si je sais scanner une photo, je suis bien incapable de me servir du logiciel photo de Mediapart, question de QI informatique, j'approche de zéro )
 
                 
             
            