Eric Woerth, ci-devant chamoniard et fier de l'être :
Il aime le roc, il aime la pierre,
C'est un lapidaire :
du latin lapis, lapidis.
La pierre est un bon investissement pour les petits hauts fonctionnaires, qui ont de gros moyens en portefeuille ou maroquin.
Avec de gros moyens on peut aller chiner Place des Vosges, chez des experts en valeurs diamantaires, lapidaires, vendeurs de lapis-lazzuli. Et à l'occasion on peut aller boire un café, avec l'administrateur de biens d'une milliardaire.
On peut aussi avec se payer un 65 m carrés à Chamonix, et s'offrir quelques rock-climbings de prestige, en second à la moulinette.
Le soir, devant un Martini ( c'est le nom du village de la Suisse d'à coté, ce Pays pain-béni de l'UMP oui-oui, où l'on peut planquer ses pierres précieuses dans un coffre-fort discret ), on raconte ses exploits à ses snobs et néanmoins amis.
Pendant que Madame fait ses courses. De cheval, of course.
Hélas, le Jité du soir vient gâcher la fête. Mr Woerth, rattrapé par les affaires, a affaire à l'écho de la presse. Le voilà donc qui glapit comme un renard qu'un oiseau -rock aurait pris. Entre deux martinis, dry, off course, le voilà out, coincé sur son rocher, qui n'est pas de Monaco, dommage pour ses snobs amis, qui déjà lui tournent le dos.
Lapidaire, Eric Woerth l'est aussi, littérairement, par la formule de choc : il se veut un roc que rien n'entame.
Il proclame : "j'ai une forme olympique" qu'y z'y viennent, qui z'y viennent
..Mais en même temps, ils crie comme un (p)orc, et il hurle à la "lapidation médiatique".
Pour un peu, il irait écrire, en lettres de sang : "Mediapart m'a tuer !"
Et voilà comment cet ancien trésorier, qui, pour faire la fortune injuste de quelques milliardaires et autres croupiers,
a dilapidé l'argent Public,
se dit lapidé !
Ah, si Lacan m'était compté !