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Billet de blog 18 septembre 2015

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Burkina : quel rapport de force suite au coup d'état?

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Que va faire l'armée régulière face aux 1300 soldats surentrainés du RSP, fidèles au président déchu Blaise Compaoré?  Selon une source burkinabé fiable (vivant à Paris), la résistance n'est pas nulle; dans le quartier de Larlé, à Ouagadougou, auraient eu lieu des affrontements entre des soldats du RSP et des civils : "à court de munitions, des RSP ont commencé à vouloir frapper les civils à la ceinture. Les civils les ont mattés. La gendarmerie est venue arrêter ces RSP au nombre de 10. Les civils ont brulé les véhicules de transport RSP et barré la route. Des militaires sont arrivés pour soutenir les civils". Information notable mais ponctuelle.

Chacun sait que les heures suivant une tentative de coup d'état sont cruciales. Rapport de force militaire, mobilisation populaire, guerre de l'information, cohésion de la classe politique, pression internationale.

La mobilisation populaire qui a donné lieu à la destitution de Blaise Compaoré l'an dernier, montre la détermination du peuple burkinabé; selon Jean Philippe Rémy du Monde, cependant, "le parti de l'ex président conserve des soutiens réèls au sein de la population". Sans donner plus de précisions. Surtout, descendre dans la rue signifie risquer sa vie. 24 morts et 625 blessés lors du soulèvement de 2014, et déjà deux morts et soixante blessés depuis le coup d'état, selon le site africain koaci.com.

La condamnation du conseil de sécurité de l'ONU est claire, mais quid des pressions concrêtes?

La position de la France est évidemment déterminante. L'absence de communiqué direct par le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius montre que le président Hollande a pris la main. Sa condamnation est claire mais qu'en est-il réellement? Impossible de savoir ce qui se trame dans les coulisses diplomatiques. En dehors de quelques déclarations d'intentions, peu d'éléments tangibles laissent à penser que la France est sortie de sa bonne vieille logique françafricaine.

A Paris, la diaspora burkinabé se mobilise ce soir vendredi à 18h, devant l'ambassade du Burkina Faso, avec le Collectif contre la confiscation de la démocratie, créé quleques jours avant la chute de Compaoré. Gageons que l'on y trouvera l'auteur d'une chronique éponyme sur France Culture, et une partie du peuple français solidaire du Burkina, et tant épris de démocratie.

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