CHEVENEMENT, héros gaulliste
La droite a perdu son âme en faisant de la surenchère appelant François Hollande à plus d'ingérence en Syrie.
Or ce pays est en proie à une guerre civile alimentée par les marchands de canons et d'idéologies djihadistes…
Il aura fallu donc que Jean Pierre Chevènement, vrai homme de gauche, monte au créneau pour rappeler à la classe politique les valeurs gaullistes.
En aucun cas cette guerre ne peut être celle de la France de droite comme de gauche : il ne faut pas être aveugle, nos intérêts ne coïncident pas, ni avec ceux des Etats-Unis ( qui cherchent à tout prix à désarticuler le "Croissant chiite"), ni avec ceux des monarchies oligarchiques du pétrole (qui cherchent à éloigner le spectre du printemps arabe qui les guette).
Cette guerre par procuration risque de mettre le feu à « cet Orient compliqué” , selon l'expression si chère au Général De Gaulle.
La droite pousse la diplomatie française à jouer à l'apprenti sorcier.
Cette ingérence encouragée par des médias irresponsables qui s'intoxiquent mutuellement depuis plus d’un an et demi, puisant à des sources loin d’être fiables, nous fera perdre toute crédibilité, même auprès des Arabes les plus convaincus du printemps arabe.
On ne pouvait s'attendre à une attitude moins courageuse de la part de l'homme à la parole célèbre « un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne ».
Puisse François Hollande prêter une oreille attentive au message de ce gaulliste de gauche qui, comme lui, tient à une certaine idée de la République.
On ne le répètera jamais assez, cette guerre n’est pas la nôtre…