Lutte des classes et Cahuzac

Dans un billet précédent, suite aux propos tenus par Valls concernant Notre Dame des Landes, j'écrivais que les mots en politique avaient toujours une couleur qu'il fallait toujours qualifier. Et bien l'affaire Cahuzac révèle que l'argent en politique a lui presque toujours une odeur qu'il faut toujours savoir nommer . Et c'est ce travail d'identification qu'à réalisé Mediapart, en repérant à propos d'argent, l'odeur de souffre qui entourait Cahuzac.
Il me revient à propos de cette affaire l'analyse de Jacques Julliard lors de la campagne présidentielle de 2012. Celui-ci s'était fait remarquer, parmi ses amis de la deuxième gauche pour reprendre une terminologie des années 80, en prônant la nationalisation des banques. Revenant ainsi sur ce qu'il avait professé pendant près de 30 ans  il faisait ce constat amère (mais naïf pour certains restés à gauche ) que pendant qu'il prêchait en faveur des libertés, du sociétale, laissant de côté le social (voir la sociale !) le capitalisme "nous avait fait les poches". Et bien Cahuzac, encore ministre  socialiste il y a quelques jours, et qui le serait encore sans Mediapart, est un digne représentant de ce capitalisme débridé. Celui qui considère que tous les moyens sont bons pour gagner de l'argent, et qui utilise tous les moyens même illégaux  pour ne pas s'acquitter du payement de l'impôt.
 Mais Cahuzac n'a  pas seulement menti en ce qui concerne son compte en Suisse ces derniers mois . Il a également menti "idéologiquement".Lors d'un débat il y a quelques semaines, face à Jean Luc Mélenchon, il  avait en effet  indiqué qu'il n'avait jamais crû à la lutte des classes ! C'était donc un mensonge énorme. Car Cahuzac bien au contraire a toujours crû à  la lutte des classes . Il avait même conscience de la classe à laquelle il appartenait , celle qui joue toujours contre la gauche, celle qui possède l'argent qui a l'odeur du souffre, de l'hippodrome de Chantilly aux banques de Genève .
Merci Mediapart pour ton exigence démocratique