De Munich à Copenhague ?

Encore un Munich ? ou Copenhague : deux ans pour ça ? Les résultats de la conférence de Copenhague sur le climat sont un échec. Les dirigeants de la planète, attendus comme des sauveurs, apportent un bien triste cadeau de Noël à la planète et aux hommes : un paquet plein de leur incapacité à être à la hauteur des enjeux auxquels nous devons faire face. Les Etats-Unis, la Chine, tout comme l’Europe apparaissent aujourd’hui comme incapables de prendre de vraies responsabilités, vis-à-vis de nous comme des générations futures, générations qui, si des mesures véritables et contraignantes ne sont pas prises, nous regarderont comme responsables des maux de leur vie quotidienne.Aucun des objectifs nécessaires, fixés au départ, pour lutter contre le réchauffement climatique n’est tenu par le texte d’un « accord » à minima. Copenhague se ferme sur l’hypothèse d’un non dépassement autour de 3, 5 ° celsius. C’est un abandon, celui de millions d’êtres humains déjà confrontés au drame que représente le réchauffement actuel, à la catastrophe que représenterait le réchauffement accepté à Copenhague. Derrière cette bataille de chiffres, ce sont des hommes et des femmes qui apparaissent, les réfugiés climatiques de maintenant et de demain. De plus, hypocrites, les pays riches, par ce non accord, désavouent leur propre responsabilité en ne créant pas les conditions d’un transfert technologique et financier vers les pays pauvres, une condition pourtant nécessaire à toute action menée contre le réchauffement climatique dans les pays du Sud. L’ensemble des composantes de l’écologie politique doit condamner l’irresponsabilité des dirigeants des pays riches réunis lors de la conférence de Copenhague. C’est à nous, écologistes, altermondialistes, intellectuels, personnes de bonne volonté, de créer les conditions locales, régionales et nationales pour que l’incapacité de ces mêmes dirigeants ne débouche pas sur la catastrophe annoncée. La mise en action d’une écologie politique concrète ne se fera pas selon le bon vouloir des dirigeants de la planète mais par la volonté des populations, partout dans le monde. Cela commence maintenant.