Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
J’ai toujours bien aimé Denis Tillinac et cela ne changera pas, quelle que soit la « mode » du jour. Un amour à distance, l’homme ne m’a jamais vu, une ou deux fois assis, dans un coin, derrière le porte manteau, près de la photocopieuse, attendant un rendez vous inutile avec l’un de ses récents collaborateurs. Rue Corneille. La Table Ronde. Un moment que l’écrivain évoque, dans ce récit, celui de l’hypothétique création d’une collection de romans noirs et littéraires. J’étais convié à faire partie des trois premiers auteurs de la collection mort née. Un petit mot fort sympathique aussi, de sa part, au sujet de ma réponse à Onfray, un « passez me voir à l’occasion ». Sa tête empressée est apparue deux ou trois fois, par l’embrasure de la porte. Tillinac, à la Table Ronde, un de ces types vers lequel l’on ose pas forcément. J’ai toujours beaucoup aimé ce bonhomme, sa franchise et sa lucidité, cette manière d’assumer ce qu’il est, et même les injustices de celui que l’on voulait qu’il soit. Ce « réac » qu’il assume. C’est ce bonhomme, écrivain de grand talent, et cette lucidité, peut-être « désenchantée » nous dit son service de presse, qui revient dans ses chroniques de la Table Ronde, du rugby et de l’Afrique.
Rue Corneille
est une promenade dans les dernières années de « sa » Table Ronde, belle ballade en partie en hommage à Marie-Thérèse Caloni, car c’était elle « sa » Table Ronde et, en effet, comment oublier cette femme ? C’est d’elle qu’émane toute la beauté du livre de Tillinac.
Denis Tillinac, Rue Corneille, Paris, La Table Ronde, collection « Vermillon »2009, 208 pages.
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