Les politiques d'offre et de demande ont comme objectif le travail pour tous. En a-t-on seulement besoin? La seule économie écologiquement, et donc rationnellement, valable est l'économie des besoins.
François Hollande a annoncé la problématique, et nous place en plein dans un XIX futuriste assez surréaliste.
"Il s'agit de produire plus." Pas par besoin de choses matérielles, mais pour "inverser la courbe du chômage", car on ne paye que celui qui produit tous les jours.
De quoi avons nous besoin? Somes nous au XVIe siècle, accablés par des famines récurrentes? Sommes nous au 13e siècle, avec un service de table en bois, car un service en métal est inaccessible à la majorité de la population? A cet époque ou l'ouvrier qui cassait son outil risquait la famine? Aujourd'hui? Produire plus de quoi, pour qui, pour quelle raison?
Nous somme prêts, motivés d'avantage par la force des choses que par l'envie, à acheter une cinquantaine de téléphones portables au long de notre vie. Victime de la mode, des produits mal conçus, des obsolescences programmées, des mises à jour inaccessibles aux vieux modèles, nous achetons et jetons. Ceci est vrai pour les téléphones, mais aussi pour les ordinateurs, les machines à laver, les ampoules etc... Pour ce qui est de la nourriture nous sommes dans une surproduction qui met nos agriculteurs à la ruine.
Pour ceci nous sommes prêts à payer à répétition, toute notre vie. De l'autre côté de la chaine, l'employé est payé à l'heure, uniquement si il a travaillé pendant cette heure, et c'est pour continuer à faire tourner cette machine à employés que nous consommons. N'est ce pas cela qui est le problème?
Si je suis prêt à payer 50 portables dans ma vie, c'est que j'ai besoin d'un portable toute ma vie. Si quelqu'un me vend un portable que j'utilise toute ma vie, ne puis-je donc considérer que son fabriquant à travaillé pendant tout la sienne, quand à défaut de sa production de sueur, le résultat de son travail, lui, perdure? Une fois chacun équipé du nécessaire, même large, que reste-il donc comme travail à effectuer? Peu? Tant mieux! Toutes les forces seront disponibles pour produire l'énergie, et la protection de la planète, seules choses dont nous manquons...
Et que l'on ne me dise pas qu'on manque d'argent. Vivre dans de tels excédents dramatiques de nourriture, d'I-Phone5, de logements (des régions entières de France sont déséspérément VIDES), d'eau, de main d'oeuvre, mais manquer de la seul chose que nous produisons à partir de rien sans le moindre effort n'est pas sérieux.
La seule démarche qui soit un tant soit peu réaliste est de ce demander : de quoi avons nous matériellement besoin? Une véritable politique de la demande, qui ne se résume pas à "relancer la consommation".