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Billet de blog 3 février 2011

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Indignation contre la précarisation du travail

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

La société de travail temporaire MANPOWER a publié des statistiques qui montrent que les Etats-Unis et l’Europe sont de plus dépendants du travail temporaire. La société indique que la demande a été exceptionnelle. Les perspectives de chiffres d’affaires estiment une hausse de 41% des revenus aux Etats-Unis, 18% en France, 17% dans le reste de l’Europe, l’Afrique et le Moyen Orient.Le PDG de la société indique par ailleurs que la demande est aussi importante dans les pays occidentaux que dans les économies émergeantes.Ces chiffres sur le travail temporaire (précaire) sont très éloquents puisqu’ils démontrent que les travailleurs supportent la flexibilité et l'incertitude économique. Les employeurs ayant peur des perspectives économiques, préfèrent faire appel aux travailleurs temporaires au lieu de prendre l’engagement de CDI qui constituent des contraintes plus fortes.Il n’y a pas que les travailleurs temporaires qui supportent la flexibilité économique. Les travailleurs en temps complets ou en CDI se retrouvent, par le fait d’une part de rémunération variable de plus en plus forte, les principaux preneurs de risque économique.Les statistiques récentes publiées d’augmentation des salaires montrent que ceux-ci n’ont cru que de 0.3% (déduction faite de l’inflation) ou 1.8% en terme nominaux (lorsque durant la période 2005 à 2010, la croissance annuelle s’est située entre 2.5% et 3.0%.Lorsque les actionnaires et les créanciers ont la capacité de transférer ces risques d'ajustement, le taux de chômage actuel oblige les salaries a accepté une précarité ou des conditions salariales de plus en plus contraintes.En conclusion, les marges sont maintenues en contrepartie de la pression sur la masse salariale.Nous assistons à une déconnection entre la prise de risque et la rémunération de celui-ci. Cette déconnection est généralement synonyme de bulles spéculatives ou de dépressions excessives. La correction de cette déconnexion passera par un transfert de la valeur ajoutée capturée par les actionnaires et les créanciers vers les salaries (a travers une augmentation des salaires).La principale interrogation reste de savoir comment se transfert s'effectuera et quand est ce que l’indignation des salariés sera trop forte.Amitié et fraternité chers lecteurs

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