Le Maroc a rendez-vous avec l'histoire le 20 février 2011!
« On peut tromper une partie du peuple tout le temps et le peuple une partie du temps, mais on ne peut tromper tout le monde tout le temps » disait Abraham Lincoln ! Le Maroc a rendez-vous avec son histoire le 20 février 2011. L'appel sur Facebook pour une mobilisation générale pour plus de démocratie, plus de liberté et un partage des richesses, pourrait être la continuité de la révolte du Rif, la suite logique du socialisme humaniste de Mehdi Ben Barka, de Bendjelloun, et de tous ces hommes et toutes ces femmes anonymes morts pour leurs idées pendant les années de plomb sous Hassan II.
Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
« On peut tromper une partie du peuple tout le temps et le peuple une partie du temps, mais on ne peut tromper tout le monde tout le temps » disait Abraham Lincoln ! Le Maroc a rendez-vous avec son histoire le 20 février 2011. L'appel sur Facebook pour une mobilisation générale pour plus de démocratie, plus de liberté et un partage des richesses, pourrait être la continuité de la révolte du Rif, la suite logique du socialisme humaniste de Mehdi Ben Barka, de Bendjelloun, et de tous ces hommes et toutes ces femmes anonymes morts pour leurs idées pendant les années de plomb sous Hassan II. Les événements de 1981 resteront dans nos cœurs comme les soulèvements de 65, 84 et 90. Cette fois-ci tout le monde arabe est à coté des marocains et regarde leur détermination pour prendre leurs libertés, leurs droits et affirmer leurs dignités. Malgré l'avènement au trône du Roi Mohamed VI en 1999 et la mise en œuvre d'un plan de conciliation nationale, le chemin des réformes n'a pas évolué d'un iota. Bien au contraire, les pratiques anciennes, sous le Roi Hassan II, sont toujours d'actualité : 1° des outils de production accaparés par une petite élite constituée en quelques sociétés holding telles que la SNI (détenue par SIGER et la famille royale) et qui détient la principale société industrielle du Maroc l'ONA, 2° des libertés d'expression sous camisoles, 3° une élite accaparant pouvoir et richesse, 4° un état d'urgence continu compte tenu du risque de déstabilisation initié par les algériens ou les sahraouies. Le régime marocain utilise le Front Polisario comme un paravent pour justifier l'écrasement de toutes les mouvances demandant un régime plus démocratique. Ce miroir aux alouettes est celui-là même qu'utilisait Ben Ali ou Hosni Moubarak (en prétextant le danger des islamistes) pour écraser leurs peuples. Le Maroc souffre et continue à souffrir. Le taux d'analphabétisme est proche de 40%, le chômage est de 8,2% (selon les chiffres officiels) sur la totalité de la population et de 16,3% pour les jeunes, et la pauvreté qui frôle les 20%. Ces chiffres « officiels » sont en totale déconnexion vis-à-vis du beau pays stable que l'élite marocaine essaie de « vendre » à l'occident. Cette élite n'est pas différente de l'élite égyptienne ou tunisienne. Elle profite des richesses et écrase le peuple. La modernité apportée par Mohamed VI, n'a point permis de donner plus de liberté aux femmes ou d'améliorer le pouvoir d'achat de la majorité. Mais, à écouter l'élite Marocaine, cette nouvelle modernité a permis l'ouverture d'un plus grand nombre de magasins de luxe et d'offrir au Maroc la première représentation de la marque Porsche en Afrique du Nord - avec un chiffre d'affaires en augmentation à faire pâlir d'autres marchés où les indicateurs économiques sont bien meilleurs - . Au Maroc, la luxure côtoie les mendiants, les bidons-villes sont voisins des nouveaux projets immobiliers financés par la SNI ou quelques familles qui accaparent pouvoir et richesse. La corruption est à son comble. Elle touche toutes les classes et tous les domaines. La prostitution est en croissance affolante. Les banques financent des projets démesurés pour transformer le Maroc en Dubaï (lorsque nous connaissons la fin tragique de la bulle spéculative dans ce pays). Depuis l'arrivée du Roi Mohamed VI, les cabinets internationaux travaillent pour définir des plans de croissance et de développement pour le pays. Ils ont réussi à transformer le Maroc en « Back-Office » des sociétés occidentales pour le bénéfice des quelques privilégiés (proches du pouvoir ou ayant corrompus les bonnes personnes). L'inadéquation du couple qualification-coût fait du pays un mauvais élève pour l'émergence. Malgré le soutient financier du FMI, de la Banque Mondiale et d'autres pays (comme les pays du golfe qui subventionnent l'acquisition des produits hydrocarbures) le Maroc n'a pas réussi à améliorer des secteurs essentiels tels que l'éducation, la santé, la justice... Les Cabinets de conseils ne se sont pas interrogés sur la destination finale de ces fonds. Le peuple sait que ceux-ci ont été détournés vers des banques à l'étranger (et ce malgré un contrôle des changes extrêmement stricte). Dimanche prochain, les Marocains ont rendez-vous pour montrer leur détermination pour prendre leur destin en main et montrer aux familles des martyres des années de plomb que la mort de leurs pères, mères, frères et sœurs n'a pas été vaine : « Il vaut mieux mourir dans l'honneur que de vivre dans le déshonneur » disait Luigi Illica, dans l'Opéra Madama Butterfly de Puccini.
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