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Billet de blog 19 janvier 2011

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Après Ocean Twelve, le résultats des banques américaines : le casse du siècle...

"I think the future is extremely bright" [Je pense que l'avenir est extrêmement brillant"]. Cette maxime a été clamée par Jamie DIMON, PDG de JP Morgan lors de l'annonce des résultats de sa banque.

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"I think the future is extremely bright" [Je pense que l'avenir est extrêmement brillant"]. Cette maxime a été clamée par Jamie DIMON, PDG de JP Morgan lors de l'annonce des résultats de sa banque. En même temps, Citi a présenté d'excellents résultats, même si ceux-ci ne sont pas aussi exceptionnels que les attentes du marché boursier et des analystes. Ce retour d'embellie ouvre l'opportunité aux banques de payer de nouveau des bonus confortables, de mettre en place des programmes d'achat d'actions propres (ce qui équivaut financièrement à un versement de dividendes pour les actionnaires). Les résultats publiés par les banques cette semaine sont principalement la conséquence de la combinaison de deux éléments : 1° un taux de financement très bas (quasi-nul) et 2° des facilités offertes par la banque centrale américaine pour la cession des actifs. Depuis 1 an maintenant, les taux d'intérêt auxquels les banques empruntent sont quasi-nuls. Cet écart, entre le taux d'intérêt auquel les banques empruntent et le taux d'intérêt auquel les banques prêtent, génère une partie des profits des banques. Cette partie est d'autant plus importante que ces prêts sont octroyés aux fonds spéculatifs (Hedge Funds). Ces fonds spéculatifs rémunèrent fortement les banques qui les financent compte tenu du risque qu'ils présentent. Le second facteur de profit vient de la décision de la FED (banque centrale américaine) de maintenir son programme d'acquisition d'actifs financiers. Pour expliquer ce mécanisme, il faut savoir que dès qu'une banque centrale réduit son taux d'intérêt court-terme à zéro (ou proche de zéro) elle ne dispose plus de marges de manœuvre « traditionnelles » pour relancer l'économie. Cependant, elle peut mettre en œuvre des programmes à travers lesquels elle acquiert des émissions obligataires sur les marchés financiers pour augmenter le prix de ces actifs (et baisser le taux d'intérêt payés par les agents économiques, puisque ce taux d'intérêt est inversement lié au prix des obligations). De plus, n'oublions pas qu'environ 9 transactions immobilières sur 10 sont financées par le gouvernement américain à travers le soutient direct ou indirect des agences Fannie Mae et Freddie Mac. Les titres hypothécaires détenus par les banques reviennent en odeur de sainteté [après avoir été étiquetés « Toxiques »] puisque la banque centrale agit comme un acquéreur en dernier ressort et offre une liquidité importante à ces actifs aux banques d'investissement qui le souhaitent. Lorsque les opérateurs de marché savent pertinemment que la FED achètera ces actifs, ils peuvent se positionner très tôt [en achetant ces actifs] et attendre que les valorisations des actifs s'envolent sur les marchés pour les revendre avec des profits à la clé. De plus, les banques d'investissement ont profité de mécanisme dit de « carry trade » qui correspondent à s'endetter en USD (à un taux très faible) et à spéculer sur des économies dont le taux d'intérêts est plus élevé. Nous pouvons ainsi expliquer la forte augmentation des investissements étrangers qu'ont absorbé les pays émergeants (Asie du sud est, Brésil, Europe de l'Est etc.) par ce mécanisme. Nous pouvons aussi expliquer par cette dynamique le renforcement des bulles spéculatives dont notamment celle sur les dettes d'état et celle sur les prix des matières premières (Pétrole, Denrées Alimentaires etc.). Cette spéculation permise et même fortement recommandée par la FED offre la possibilité aux banques américaines de dégager des profits confortables. Cette action de la FED peut être tout à fait louable. Les banques doivent renforcer leurs profits et la solvabilité de leur bilan (leur capacité à absorber les chocs financiers futurs), puisqu'elles font face à plusieurs risques importants qui se mettront en œuvre le jour où les taux d'intérêts augmenteront. Une analyse non-exhaustive fait ressortir les principaux risques suivants : - l'augmentation des défaillances des prêts liés aux cartes de crédit ;- le ralentissement du ma

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