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Billet de blog 28 mars 2011

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Fraternité: une troisième voix politique et économique!

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Comment peut-on faire une erreur de calcul avec une imprécision de 1000 fois lorsqu’il s’agit d’estimer le taux de réactivité dans un échéantillon?

Les conspirationnistes estimeront que les autorités ont corrigé les résultats (en baissant de 1000 fois les taux de réactivité) pour réduire l’étendue de la nouvelle et le stress que constitue un scénario apocalyptique d’envolée des déchets radioactifs en contact avec l’écosystème. La gestion de la panique aurait, dans ce paradigme de conspiration, poussé les dirigeants à refaire des analyses pour rassurer la population japonaise et les opinions publiques du monde entier, par la même occasion. Une information moins catastrophique aurait permis aux dirigeants et aux ingénieurs de gagner du temps, en réduisant la panique, pour résoudre la catastrophe actuelle, ou du moins arrêter la spirale vicieuse.

Si la situation se dégradait dans les proportions établies lors des premières analyses du 27 mars 2011 (1 million de fois au dessus des seuils normaux), nous serions alors face à une escalade tellement importante qu’elle nécessiterait de trouver une solution rapidement pour sauvegarder une partie de l’écosystème japonais.

Si nous romançons, dans un scénario catastrophique, le déroulement des événements futurs, nous pourrions penser que le monde va vers l'abime. Les événements se cumuleraient et se détérioreraient. La vie sur terre deviendrait totalement impossible dans quelques centaines d’années. L'humanité et les humains devraient alors faire le maximum pour résoudre ce problème et trouver des solutions contre la recrudescence de cancers qui se développeront à la suite des retombées radioactives.

Ces nouvelles découvertes auraient pour objectif de participer à l’évolution du métabolisme humain, dans un mécanisme darwinien, pour absorber des taux de radioactivité plus importants que ceux auxquels nous avons été habitués.

Des efforts de recherche devraient être mis en œuvre pour permettre à la vie de continuer sur notre planète et participer à l’évolution de toutes les espèces. Ces évolutions ont été le fait de la nature, puisque dans l’histoire de l’humanité, les catalyseurs de l’évolution étaient naturels. La situation actuelle est différente puisque le catalyseur est humain (mise en œuvre de réactions nucléaires en dehors de la mécanique « naturelle » de la planète).

Dans ce roman, l’annonce d’une perspective apocalyptique se traduirait par une guerre fratricide dans laquelle chacun chercherait à rester en vie jusqu'au dernier moment, celui de la fin du monde.

Mais pendant cette guerre sans merci, un groupe de personnes mettraient en commun leurs énergies, savoir, pouvoir et finance pour trouver une solution pour l’avenir de l’humanité et des espèces vivantes.

Dans cette histoire, quel camp choisirions-nous ? Sommes-nous des bêtes sauvages sans intelligence ou des êtres censés qui ont obtenu leur condition actuelle après de nombreuses mutations et améliorations ?

La fin de ce roman appel à une bonne compréhension de la réalité de l’humanité et de ses aspirations profondes.

Nous pouvons être fiers que nous ayons réussi à éradiquer certaines maladies. Nous pouvons aussi nous féliciter que l’avancée médicale nous ait permis de contribuer au rallongement de la durée de la vie et d’améliorer notre métabolisme pour faire face à des agressions virales.

Ces victoires sont la démonstration imparable que notre humanisme est bien plus fort que nos velléités personnelles et notre égoïsme. Nos réussites, lorsque l’humanité met en commun ses efforts, sont bien supérieures aux gains individuels lorsque chacun essaie de maximiser ses profits. La théorie des jeux, en mathématique, permet de montrer que le gain « collectif » est toujours supérieur à la somme des gains individuels.

L’histoire des 20-30 dernières années, qui a fait de la mondialisation un sujet essentiellement (voir uniquement) économique, ne représente pas une période suffisamment longue pour en tirer des conclusions pessimistes et négatives sur l’humanité et l’humanisme. L’Europe économique devra évoluer vers une Europe politique, sociale et humaniste. Le monde évoluera à une certaine échéance vers la même direction. Ces évolutions sont essentielles et peuvent être ressenties dans les débats politiques actuels (même si les proportions de ces mouvances restent encore marginales).

L’étude des résultats des élections politiques récentes (Allemagne, Pays-Bas, France) montre deux tendances en développement : le repli sur soi (extrême droite) et l’humanisme (à travers la montée des mouvements écologiques).

Ces deux tendances politiques représentent une réponse aux difficultés économiques et écologiques auxquelles nous faisons face. Tel que nous l’avions décrit dans notre histoire apocalyptique (de l’arrivée de la fin du monde par la dégradation de la situation nucléaire au Japon), les deux tendances cherchent à répondre aux nouveaux enjeux : l’un à travers la guerre et l’autre à travers la recherche d’une nouvelle dynamique de l’évolution.

La capacité de l’être humain à rebondir face à l’adversité laisse présager un avenir positif qui nous permettra à vaincre nos égocentrismes et nos replis sur soi.

Le scénario apocalyptique est loin d’être réel. Cependant les sources de difficultés économiques, humaines et sociales sont bien réelles.

Force est de constater qu’un nombre important de nos con-planétiens vivent avec des revenus en dessous de 1$. Nous pouvons aussi noter la difficulté de la majorité, même si celle-ci se trouve dans des pays riches, à éviter de sombrer dans la pauvreté (chômage, surendettement, etc.).

Il suffit de prendre la mesure de ces risques et de ces difficultés (tel que nous pourrions le faire face à un scénario catastrophe) pour mettre l’énergie, la volonté et le savoir nécessaire pour vaincre ces fléaux.

« L’utopie n’est que le nom donné aux réformes lorsqu’il faut attendre les révolutions pour les entreprendre ». J. Attali, dans Fraternités

Amitié et fraternité chers lecteurs.

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