Un ami me communique cette analyse intéressante. Qui rappelle le danger du vote utile... mais utile pour qui ?
A qui profite le…. bipartisme ? Répondre à cette question est peut-être le point de départ d’une réflexion sur le discours actuel sur le vote utile. Dans le fonctionnement actuel de notre démocratie axée uniquement sur le bipartisme, le vote utile est le mot d’ordre qui permet de pérenniser ce fonctionnement mortifère de la politisation citoyenne. C’est à ce demander si, consciemment ou inconsciemment avec une complicité avéré ou par simplement convergences d’intérêts, ce discours sur le vote utile n’est pas un des instruments au service de ce fonctionnement démocratique actuel. Au vu de la situation d’aujourd’hui qui n’a rien du contexte politique, économique et social de 2002, le risque de retrouver le F.N. au second tour est absolument nul. Bien sûr, les sondages, le discours ambiant tenu tant par la droite que par le P.S., au service de cette idéologie du bipartisme, veut nous faire croire que le danger existe réellement. Mais il n’en est rien. Il est probable que les sondages réalisés et édités par les grands médiats audiovisuels et de la presse papiers et internet qui appartiennent pour la majeure partit aux lobbies de la droite libérale ou de la gauche capitaliste, ou sont directement ou indirectement inféodés à eux, instrumentalisent les chiffres pour alimenter cette peur du F.N. au second tour. Le vote utile n’a pas lieu d’être. En effet, Les deux candidats en tête de tous les sondages rassemblent autour de 50% des votes (entre 23 % et 26 % quelque soit l’ordre des deux candidats). Donc, le F.N. ne peux en aucun cas être présent au second tour. Partant de ce postulat, c’est la physionomie politique pour les années à venir qui est en jeu.
Prenons deux scénarii : Scénario 1 - Une partie de l’électorat du Front de gauche se reporte sur le P.S. à l’écoute des sirènes de la menace du renouvellement de 2002. Nous avons alors N.S. autour de 24%/26% et F.H. autour de 28%. J-L Mélenchon autour de 15%, Marine Le Pen et F. Bayrou entre 9% et 12% chacun et les 5 autres candidats se partageant les 10 % restants. Le report des voix étant à l’avantage de Hollande, celui-ci est élu. Dans ce cas, le F.N. à seulement 3% ou 4% de J-L Mélenchon reste crédible et dans la course politique pour de nombreuses années et surtout, cela obligera F. Hollande élu Président, à mener une certaine politique sur les migrations et lui permettra de faire une politique économique, sociale, environnementale et culturelle proche de celles actuellement en vigueur. Scénario 2 – L’électorat du front de gauche vote effectivement pour J-L Mélenchon. Alors nous avons N.S. et F.H. au coude à coude autour de ces 50% mais J-L Mélenchon autour de 20% et Le Pen et Bayrou autour de 12%. Le F.N. se retrouve alors 4ème, voire 5ème. Sa crédibilité est largement atteinte et il disparaît du paysage politique de notre pays. Le report des voix étant de nouveau à l’avantage de F. Hollande celui-ci est aussi élu. Mais la configuration politique est complètement différente et il sera obligé de la prendre en compte dans la mise en œuvre de sa politique économique et sociale ainsi que celles liées l’immigration, à l’éducation, la culture et l’environnement. De plus, même si la possibilité est faible, il pensable que dans l’hypothèse d’une répartition complètement différente des voix entre N.S et F ; H., J-L Mélenchon soit au second tour si tout son électorat vote pour lui. Mais face à qui ? Nicolas Sarkozy : A ce moment là, le rapport de force est complètement en faveur de Jean-Luc Mélenchon et il est élu Président de république française. François Hollande : Là, le report des voix sera favorable à François Hollande, mais quelle politique pourra-t-il faire avec une force politiques à sa gauche aussi forte ?