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Billet de blog 5 mars 2024

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La nord-coréanisation de la pensée.

Une proposition de loi portée par le député Renaissance M. Lefèvre, est débattue aujourd'hui à l’Assemblée nationale. Dans le contexte de censures et de dérives liberticides, va-t-on vers une nord-coréanisation de notre liberté, et l'instauration de la pensée unique ?

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Illustration 1
la nord coréanisation de la liberté d'expression © RISSALA

Aujourd'hui (5 mars 2024) est examinée une proposition de loi censée lutter contre l'antisémitisme et le racisme.

Plusieurs interrogations sans réponses peuvent laisser penser qu'il s'agit uniquement d'une loi de censure et de muselage des opinions opposées aux crimes commis contre le peuple Palestinien. 

Nous avons vu la criminalisation ces derniers mois en France du simple fait de manifester son soutien, d’organiser des débats d'opinions ou d'arborer ne serait ce qu'un drapeau palestinien. 

De nombreux politiciens, penseurs, auteurs, juste humains se sont vu être accusé et taxé d'antisémitisme de la part de "pseudos" penseurs - intellectuels et journaleux.

Il a été constaté une volonté d'intimidation par une multiplication des perquisitions et gardes à vue sous prétexte de soutien aux palestiniens.

"Art. 225‑16‑9. – La contestation non publique de l’existence d’un ou de plusieurs crimes contre l’humanité définis à l’article 6 du statut du tribunal militaire international annexé à l’accord de Londres du 8 août 1945 et qui ont été commis soit par les membres d’une organisation déclarée criminelle en application de l’article 9 dudit statut, soit par une personne reconnue coupable de tels crimes par une juridiction française ou internationale est punie d’une amende de 3 750 euros.

« Sont punies de la même peine la négation, la minoration ou la banalisation outrancière non publiques de l’existence d’un crime de génocide autre que ceux mentionnés au premier alinéa du présent article, d’un autre crime contre l’humanité, d’un crime de réduction en esclavage ou d’exploitation d’une personne réduite en esclavage ou d’un crime de guerre défini aux articles 6,7 et 8 du statut de la Cour pénale internationale signé à Rome le 18 juillet 1998 et aux articles 211‑1 à 212‑3, 224‑1 A à 224‑1 C et 461‑1 à 461‑31 du présent code, lorsque ce crime a donné lieu à une condamnation prononcée par une juridiction française ou internationale. "

Extrait de la proposition de loi débattue le 05 mars 2024

Dans un monde d'intérêts idéologiques, économiques et politiques, qui est vraiment légitime pour définir un crime de guerre et dicter au peuple sa manière de penser?

Est-ce que les crimes contre les Palestiniens en général depuis 1948, et à Gaza en particulier ces derniers mois, seront classés comme tel ?

Pourquoi cette loi ne s'attaquerait qu'à la lutte contre l'antisémitisme, tout en négligeant les autres formes de discriminations ?

Dans cette atmosphère de dérives liberticides et de censures des critiques contre les crimes et l’occupation illégale de la Palestine, il n'est pas certain que seules les intentions nobles soient les moteurs de cette loi.

Va-t-on vers une nord-coréanisation de notre liberté, et l'instauration de la pensée unique ?

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